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Municipales 2020 à Marseille : le mode d'emploi pour comprendre le scrutin

Comme à Paris et à Lyon, l'élection municipale dans la cité phocéenne ne se déroule pas dans une circonscription unique, mais dans des secteurs électoraux.

Article rédigé par franceinfo
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L'hôtel de ville de Marseille, sur le Vieux-Port, photographié en avril 2014. (JOSE NICOLAS  / ONLY FRANCE / AFP)

Marseille va élire ses nouveaux élus, les dimanches 15 et 22 mars, à l'occasion des élections municipales de 2020. Mais avant de savoir qui va succéder à Jean-Claude Gaudin dans le fauteuil de maire, voici quelques précisions sur ce scrutin qui comporte quelques particularités découlant de la loi PLM (Paris, Lyon, Marseille), votée en 1982.

Quelle est la particularité de l'élection à Marseille ?

Comme à Paris et à Lyon, l'élection municipale à Marseille ne se déroule pas dans une circonscription unique, mais dans des secteurs électoraux. Dans la cité phocéenne, chaque secteur consiste en un regroupement de deux arrondissements. La ville compte seize arrondissements, il y a donc huit secteurs électoraux.

Dans chaque secteur, les électeurs votent pour leurs conseillers, qui siégeront à la mairie de secteur. Certains de ces élus ont également la qualité de conseillers municipaux, ce qui signifie qu'ils siègent à la fois au conseil de secteur et au conseil municipal.

Le nombre de conseillers municipaux (c'est-à-dire qui siégeront à la mairie de Marseille) diffère d'un secteur à l'autre en fonction du nombre d'habitants. Par exemple, 11 sièges sont à pourvoir dans le premier secteur, 8 dans le deuxième, 11 dans le troisième, etc. Au total, le conseil municipal compte 101 élus.

. (PIERRE-ALBERT JOSSERAND / FRANCEINFO)

Quel est le mode de scrutin ?

Dans chaque secteur électoral se tient une sorte de "mini-élection", dont les modalités sont les mêmes que pour une élection municipale classique. Celle-ci peut se jouer dès le premier tour si l'une des listes obtient la majorité absolue (plus de 50%), sinon un second tour est organisé.

La liste qui remporte le scrutin bénéficie d'une prime majoritaire : quel que soit son score, elle empoche d'emblée la moitié des sièges à pourvoir. Ceux qui restent sont répartis selon les règles de la répartition proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages.

Comment est élu le maire ?

Ce sont les 101 membres du conseil municipal qui élisent le maire et ses adjoints, lors de la séance inaugurale qui se tient entre le vendredi et le dimanche suivant le dernier tour de scrutin.

Et les maires de secteur ?

Chaque conseil de secteur élit en son sein un maire de secteur ainsi que des adjoints. Contrairement à la commune, les secteurs et les arrondissements ne sont pas des collectivités locales à part entière et ne possèdent pas la personnalité juridique. Ils ont avant tout un rôle consultatif et de gestion, et ne lèvent pas d'impôts.

Et les conseillers métropolitains ?

Créée le 1er janvier 2016, la métropole d'Aix-Marseille-Provence (AMP) regroupe 92 communes des agglomérations de Marseille et d'Aix-en-Provence, soit près de 1,9 million d'habitants. Au sein de cette collectivité qui compte 240 conseillers métropolitains, 108 sont issus de la ville de Marseille. Les conseillers métropolitains sont élus dans chaque commune en même temps que les conseillers municipaux, et figurent sur le même bulletin de vote.

Qui sont les candidats à la mairie de Marseille ?

Le paysage politique marseillais est très éclaté à l'approche du scrutin municipal. A droite, c'est Martine Vassal (actuelle présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille) qui a été adoubée par Jean-Claude Gaudin et investie par Les Républicains. Une décision restée en travers de la gorge du sénateur Bruno Gilles, qui a lancé une candidature dissidente. A gauche, le Printemps marseillais (union de la gauche, du PS à La France insoumise) a désigné Michèle Rubirola, une ancienne membre d'Europe Ecologie-Les Verts. Mais EELV présente son propre candidat, Sébastien Barles, tandis que la sénatrice (ex-PS) Samia Ghali part sous ses propres couleurs. De son côté, La République ne marche a investi l'universitaire Yvon Berland. Enfin, comme lors de l'élection de 2014, le Rassemblement national sera représenté par Stéphane Ravier.

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