Michèle Rubirola aura fait un mandat éclair de cinq mois à la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône). Elle était la première femme à exercer cette fonction. Mais l’ex-figure de proue du Printemps Marseillais a cédé sa place mardi 15 décembre. "J’ai toujours pensé qu’il n’y avait pas, en politique, d’homme ou de femme providentiel. Nous sommes une équipe, j’ai toujours parlé de collectif", a-t-elle déclaré mardi après-midi. Ce départ soudain est, selon elle, dû à des problèmes de santé. La maire écologiste était souvent absente, au point de laisser les prises de parole officielles à son premier adjoint socialiste, Benoît Payan. Et c’est à lui, son binôme omniprésent, rompu à la politique, qu’elle souhaite laisser la main. "Des Marseillais trompés"Les Marseillais sont dans l’incompréhension. "On ne va pas coller à un adjoint arbitrairement, parce qu’à ce moment-là, ce n’est plus une décision des Marseillais", juge une habitante. Guy Teissier (LR) dénonce un "tour de passe-passe". "Les Marseillais ont été floués, trompés, on leur a menti", selon Stéphane Ravier (RN). Les conseillers municipaux doivent désormais voter pour un nouveau maire.