Retrait de Benjamin Griveaux : "La politique, ça ne devrait pas être ça", estime Cédric Villani, candidat à la mairie de Paris
Plus tôt, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait adressé à Benjamin Griveaux sa "sympathie" et son "soutien".
Ce qu'il faut savoir
Quelques heures après le retrait de la candidature du candidat LREM à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux, la question de sa succession se pose déjà. Mentionnée parmi les possibles prétendants, Marlène Schiappa a annoncé vendredi 14 février à franceinfo qu'elle ne prendrait pas sa suite, restant simplement tête de liste dans le 14e arrondissement. Les "cadres de la campagne parisienne" se réunissent vendredi après-midi "pour réfléchir collectivement, rapidement, à la meilleure proposition pour continuer à porter notre projet", avait déclaré le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, un peu plus tôt.
La diffusion de la vidéo "doit évidemment être poursuivie", a réagi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, rappelant qu'elle était passible d'"une peine d'amende importante" et de jusqu'à "deux ans d'emprisonnement". Contacté par franceinfo, Richard Malka, l'avocat de Benjamin Griveaux, a annoncé qu'il "[poursuivrait] toutes les publications qui violeront la vie privée" de son client. Joint par franceinfo, le parquet de Paris affirme n'avoir reçu, à ce stade, aucune plainte et n'avoir ouvert aucune enquête dans cette affaire.
Soutien de ses anciens concurrents. "J'adresse à Benjamin Griveaux, ainsi qu’à sa famille, mon soutien plein et entier dans cette épreuve. (...) L'attaque indigne qu’il subit est une menace grave pour notre démocratie", a réagi sur Twitter Cédric Villani, lui aussi candidat. L'actuelle maire PS de la capitale, Anne Hidalgo, a de son côté appelé "au respect de la vie privée et des personnes" et estimé que "les Parisiennes et les Parisiens méritent un débat digne".
Un artiste russe vivant à Paris revendique la diffusion des vidéos. "C'est quelqu'un qui s'appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu'il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire", a expliqué l'artiste russe Piotr Pavlenski à Libération. Il affirme tenir lesdites vidéos d'une "source" qui avait une relation consentie avec Benjamin Griveaux, détaille le quotidien.