Législatives 2024 : école, AME, complémentaire santé... L'Institut Montaigne chiffre les principales mesures sur les services publics
L'Institut Montaigne, un think thank libéral, dévoile jeudi 27 juin son chiffrage des principales mesures sur les services publics des différents camps engagés dans les élections législatives, dans un rapport obtenu en exclusivité jeudi 27 juin par France Inter et Le Monde.
Suppression de l'AME
L'Institut Montaigne s'est notamment intéressé à la suppression de l'Aide médicale d'Etat (AME) prenant en charge les dépenses médicales des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français, et son remplacement par une aide d'urgence vitale, proposée par le Rassemblement national. Selon le think thank, cette suppression pourrait générer une économie annuelle de 700 millions d'euros. "Cependant sa mise en œuvre pourrait générer des coûts supplémentaires non négligeables liés à une propagation des affections contagieuses au sein de la population générale", explique-t-il.
Privatisation de l'audiovisuel public
Toujours côté RN, l'institut s'est penché sur la volonté de privatiser l'audiovisuel public, notamment France Télévisions et Radio France. Selon lui, cette privatisation pourra représenter un "gain" d'environ deux milliards de dépenses budgétaires par an en moins sur un horizon de trois à cinq ans (le délai de procédure de privatisation), ainsi qu'1,5 milliard de recettes de privatisation. "La mesure aurait un effet positif à moyen terme sur les finances publiques mais négatif sur le secteur économique de l’audiovisuel", nuance le think thank, qui évoque notamment "la baisse sur les commandes aux producteurs audiovisuels", qui pourra conduire "à des faillites pour les producteurs spécialisés dans les contenus répondant aux exigences de service public".
Gratuité intégrale de l'école
Du côté du Nouveau Front populaire, l'Institut Montaigne a calculé le coût total de la gratuité intégrale de l'école (cantine scolaire, fournitures, transports et activités périscolaires). Selon lui, cette mesure représentera annuellement un montant compris entre 11,8 milliards d’euros (si les seuls établissements publics sont concernés) et 14,3 milliards d’euros (si les établissements privés le sont également). "La mesure requiert une charge supplémentaire au budget de l’Etat avec une augmentation significative (+20,4 %) du budget de l’Education nationale qui est déjà le premier poste de dépenses de l’Etat (64 milliards d'euros)", ajoute l'institut.
Complémentaire santé publique à 1 euro par jour
Du côté de la majorité présidentielle, le think think estime que la mise en place d'une complémentaire santé publique à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts représentera un coût compris entre 350 millions d'euros et 590 millions d'euros par an. "La principale incertitude de ce chiffrage réside dans le taux de recours au dispositif", selon l'institut. Enfin, proposer des achats groupés de fournitures scolaires aux familles pour une réduction de 10 à 15% des fournitures scolaires coûtera entre 21 millions d'euros et 42 millions d'euros par an, selon l'institut.
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