"Donnons un avenir aux enfants blancs" : un policier municipal suspendu pour un collage d'affiches

L'affiche, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, avait créé la polémique. Elle porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présentait qu'un seul candidat dans la 5e circonscription du département de Meurthe-et-Moselle.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cette affiche a été diffusée en particulier dans la commune de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), avant le premier tour des élections législatives du 30 juin 2024. (FRANCINE DUBAIL / FRANCE TELEVISIONS)

Un policier municipal stagiaire de Golbey (Vosges) a été suspendu pour une durée de quatre mois après avoir été vu sur des images en train de coller une affiche "Donnons un avenir aux enfants blancs" en Lorraine, a fait savoir le maire de la commune à l'AFP, vendredi 5 juillet. 

Roger Alémani a pris cet arrêté le 28 juin, a-t-il précisé, confirmant une information du quotidien Vosges Matin(Nouvelle fenêtre). "La loi nous permet" une telle suspension à titre conservatoire d'une durée de quatre mois "en attendant les retours de la préfecture et du procureur de la République", a-t-il expliqué. 

Une enquête pour "provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison de l'origine ou de l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" est en cours, a rappelé l'édile.

L'affiche, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présentait qu'un seul candidat aux élections législatives, dans la 5e circonscription du département voisin de Meurthe-et-Moselle.

Plainte déposée par la Licra et SOS Racisme 

Elle a été diffusée en particulier à Neuves-Maisons, commune de 7 000 habitants de cette circonscription. Cité par le journal local, le jeune policier municipal stagiaire d'une vingtaine d'années s'est lui dit "serein". "La loi est de mon côté, je ne [l'ai] pas enfreinte", a-t-il déclaré.

Le maire de Neuves-Maisons, Pascal Schneider, a porté plainte, ainsi que la Licra et SOS Racisme. Le candidat aux législatives se présentant sous la bannière du groupuscule, Pierre-Nicolas Nups, avait déclaré au journal L'Est Républicain qu'il avait "validé" l'affiche incriminée. Il a été éliminé au premier tour des élections législatives, avec 10,06% des voix.

En 2017, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy à une peine de six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour incitation à la haine homophobe.

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