Législatives 2022 : l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve annonce quitter le PS après l'accord du parti avec La France insoumise

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Il l'a déclaré, mercredi, dans un entretien au quotidien régional "La Manche libre".

Ce qu'il faut savoir

"J'ai quitté le Parti socialiste", a annoncé l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, mercredi 4 mai, à la suite de l'accord entre le parti de la rose et La France insoumise. Dans un entretien au quotidien régional La Manche libre (article abonnés), il dénonce une nouvelle fois "la violence, l'outrance des positions, les insultes aussi lorsque j'étais au gouvernement, notamment lorsque s'est produite la tragédie de la mort de Rémi Fraisse". Il souligne également ses divergences sur la laïcité et l'Union européenne : "J'ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République, qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu'ambiguë. Et puis il y a cette hostilité ancienne de la LFI au projet européen auquel je ne saurais me résoudre." Suivez notre direct.

Des maires socialistes appellent à voter en faveur de l'accord. Les maires de Nantes, Rennes, Clermont-Ferrand, Nancy, Cherbourg et Villeurbanne appellent à voter en faveur de l'accord avec LFI. Selon eux, il "répond à une aspiration profonde des femmes et des hommes de gauche de retrouver un chemin d'espoir", écrivent-ils dans un communiqué.

François Hollande devient frondeur. L'ancien président de la République a annoncé au quotidien régional La Montagne qu'il "récusait" l'accord entre La France insoumise et le Parti socialiste. "Je récuse l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions. Mais c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS", a déclaré l'ex-président socialiste.

 Fumée blanche à gauche. La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé, mercredi, être parvenus à un accord pour les législatives. "Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l'extrême droite", déclarent les deux formations dans un communiqué commun. Les socialistes voteront ensuite lors d'un conseil national, jeudi 5 mai à 19 heures, pour valider cet accord. 

Si le PS "continue à être ce qu'il est aujourd'hui, je partirai", déclare Stéphane Le Foll. L'ancien ministre socialiste de l'Agriculture, invité des "4 Vérités" mercredi matin, déplore que le PS "tourne le dos à son histoire", notamment sur la question européenne. Le maire du Mans estime que la perspective de victoire de la gauche à l'Assemblée "est une fable, un leurre", au regard des résultats d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen à la présidentielle.