Législatives 2024 : la campagne suivie de près en Italie qui craint une "lepénisation" de Giorgia Meloni

Comme tous nos voisins, la situation politique en France interroge. C'est le cas évidemment de l'Italie où Giorgia Meloni pourrait, selon certains journalistes, être tenté de virer encore plus à droite en cas de victoire de l'extrême droite lors des législatives.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Giorgia Meloni (D), cheffe du gouvernement italien, Marine Le Pen, leader du RN (G). (TIZIANA FABI,FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

"Les citoyens européens demandent du pragmatisme, une approche moins idéologique", a affirmé la cheffe du gouvernement italien après les élections européennes. Élue en 2022 sur une promesse de réduction drastique de l'immigration qu'elle n'a pas pu mettre en œuvre, elle prône depuis pour une droite modérée.

En Italie, le site du quotidien la Repubblica va jusqu’à consacrer une rubrique spéciale aux élections législatives en France. C’est dire que le sujet est suivi avec attention. Même à la télévision, on va dans le détail, jusqu'à la position de Serge Klarsfeld pour le RN

La montée de l'antisémitisme en France est évoquée, les soupçons contre LFI sont relayés. Le podcast du journal économique Il Sole note les responsables politiques : "4/10" pour Emmanuel Macron, jugé responsable de "déstabiliser l'Europe".Mais c'est Marine le Pen que l'on regarde de plus près. Claudio Cerasa est le directeur du quotidien de droite libérale Il Foglio. Comme beaucoup ici, il juge Marine Le Pen plus extrême que Giorgia Meloni : "Sans aucun doute ! En politique extérieure, dans l’attention au déficit. Même sur l’immigration, il y a beaucoup de différences", note le journaliste.

Dans un édito, Claudio Cerasa estime par ailleurs que le danger pour Giorgia Meloni serait de se "lepéniser" si le RN l'emportait. "Giorgia meloni s’est éloignée du modèle Le Pen en Europe pour se rapprocher du modèle mainstream".

"Si elle revenait vers le modèle Le Pen, son idée de créer une droite modérée et donc, gagnante, irait dans le mur."

Claudio Cerasa, directeur d'Il Foglio

édito


C’est l’option inverse qu’on retrouve évoquée par le Corriere della Sera. La "mélonisation" du Rassemblement national, c'est simple, explique le journal : il suffit d'enterrer ses promesses. 

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