Reportage Élections européennes : le "fabriqué en France", fil conducteur de la campagne du communiste Léon Deffontaines

La tête de liste du PCF aux européennes était vendredi devant une usine historique du groupe automobile Renault, pour défendre la voiture française et appeler à y produire le prochain modèle électrique que la marque vient de dévoiler. Un enjeu social et climatique, selon lui.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
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La tête de liste du PCF aux européennes, Léon Deffontaines, le 19 janvier 2024 à l'usine Renault de Flins (Yvelines). (VICTORIA KOUSSA / RADIO FRANCE)

À la sortie du tourniquet vendredi 19 janvier, des ouvriers de l’usine Renault de Flins (Yvelines) ne reconnaissent qu'un visage sur le tract qu'on leur tend, celui de Fabien Roussel. Quasi inconnu du grand public, Léon Deffontaines, crédité de 2 à 5% d'intentions de vote dans les sondages, ne se formalise pas et s’approche d’un salarié.

Ce dernier lui demande : "Pourquoi la France est devenue un garage, répare des voitures venues d’ailleurs ? C’est un grand site ici, pourtant tout part. On est des fabricants nous-mêmes !" "Il faut produire ici, abonde le candidat communiste. Je souhaite me battre dès maintenant en interpellant le gouvernement mais demain aussi au Parlement européen pour qu’on y ajoute des critères et notamment, un critère qui dit que les voitures électriques de demain qui sont à destination du marché français, ne soient pas uniquement réparées ici mais bien construites ici".

Porte-parole de la jeunesse

Le groupe Renault assure à franceinfo que le lieu de production de sa nouvelle Twingo électrique n'est pas encore décidé et qu'il continue ses investissements en France. Mais l'ancien chef des jeunes communistes veut prendre sa part. Pas question de laisser la réindustrialisation à Emmanuel Macron, encore moins au patron du Rassemblement national Jordan Bardella, grand favori des européennes, qu'il entend affronter.

Léon Deffontaines porte les espoirs de la jeunesse communiste, selon une militante de longue date. (VICTORIA KOUSSA / RADIOFRANCE)

Josiane, une militante communiste, y croit : "On a une grande chance que ça change, que ça bouge. Mais il faut des porte-parole comme Léon Deffontaines parce que c’est un jeune et je pense qu’il est le porte-parole de la jeunesse. Notre génération a du mal à bouger parce qu’elle n’y croit plus mais les jeunes y croient un peu plus". Justement, Léon Deffontaines se met en scène pour une vidéo instagram, coaché par un vidéaste pour la course aux abonnés, "plus 500 en trois-quatre jours", qu'il espère multiplier au fil des déplacements d'ici les élections pour conjurer le sort de 2019 et parvenir à envoyer des communistes au Parlement européen.

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