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Nicolas Sarkozy : "La seule réalité électorale, c'est le FNPS"

Dans une interview accordée au "Figaro", le président de l'UMP multiplie propositions alternatives et attaques ciblées contre François Hollande.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy, ancien chef de l'Etat et président de l'UMP, le 19 février 2015 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Nicolas Sarkozy se refuse à tout "pronostic" pour les élections départementales des 22 et 29 mars. Dans l'interview qu'il accorde lundi 2 mars au Figaro, le président de l'UMP met en garde contre le "FNPS" : "Voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est le FNPS ! Voter pour l'UMP n'a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c'est le FNPS", affirme l'ancien chef de l'Etat, alors que la présidente du FN, Marine Le Pen, emploie très souvent l'expression "UMPS" pour renvoyer dos à dos UMP et PS.

Selon un sondage Ifop publié dans le Journal du dimanche, le FN et l'UMP, associée aux centristes de l'UDI, sont au coude-à-coude dans les intentions de vote pour les élections départementales, avec 29% des voix, devant le PS (23%).

Retraite à 63 ans et réforme du Code du travail

Cette interview est également l'occasion pour Nicolas Sarkozy de fustiger un François Hollande "prisonnier des idéologies du siècle passé". Il appelle les électeurs à sanctionner une politique faite, selon lui, d'échecs et de "mensonges" "Vous avez le pouvoir d'adresser un carton rouge en votant contre le pouvoir socialiste. C'est le moment de le faire !"

L'ex-chef de l'Etat prône une "politique économique radicalement différente de celle" menée depuis 2012. Il préconise entre autres le report de l'âge légal de départ à la retraite à 63 ans, l'augmentation du temps de travail des fonctionnaires et un retour à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50% du PIB (elles étaient de 57% en 2013). Il invite aussi à "repenser" le Code du travail.

"Que personne ne doute de ma détermination"

Interrogé sur son style, qui serait selon certains moins "offensif" que d'habitude, l'ex-chef de l'Etat répond : "J'ai une stratégie, un calendrier précis, et je n'en changerai pas. Mon rôle est d'être le ciment de la famille et de construire une alternative crédible. Depuis mon retour en septembre, j'ai repris la route, et la route est longue. Que personne ne doute de ma détermination."

Selon un sondage BVA publié en février, seuls 22% des Français souhaitent que Nicolas Sarkozy soit candidat à la présidentielle de 2017, soit 11 points de moins qu'en juillet 2014, avant son retour en politique.

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