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Départementales : un électeur sur deux a voulu sanctionner François Hollande avec son vote

Un sondage Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions détaille les raisons du vote des Français lors du premier tour des élections départementales.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un électeur dans l'isoloir à Frasseto (Corse-du-Sud), lors du premier tour des élections départementales, le 22 mars 2015. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Un vote-sanction contre François Hollande. Près d'un électeur sur deux (49%) a souhaité exprimer son opposition au président de la République lors du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, selon un sondage Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions*. C'est nettement plus que lors des municipales et des européennes de 2014, où ils n'étaient que 34% dans ce cas.

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A partir de cette enquête, francetv info revient sur les principaux ressorts du vote des Français.

Des enjeux nationaux, même pour des élections locales

Les élections départementales ont beau être des élections locales, la politique nationale n'est pas étrangère aux résultats de ce dimanche. Pour déterminer leur vote, 47% des électeurs ont avant tout tenu compte de la situation au niveau national, selon l'enquête d'Ipsos / Sopra Steria. C'est particulièrement vrai pour les électeurs du Front national : 75% d'entre eux privilégiaient les enjeux nationaux au moment de se décider.

A droite et au FN, un vote en opposition à François Hollande

Sans surprise, François Hollande est un repoussoir à droite et au FN. En cette journée du premier tour des départementales, 78% des électeurs frontistes se sont déplacés pour marquer leur opposition au chef de l'Etat, ils étaient 67% parmi les électeurs UMP/UDI/DVD, d'après le sondage d'Ipsos / Sopra Steria.

En glissant leur bulletin dans l'urne ce dimanche, tous les partisans de gauche, de leur côté, ne manifestaient pas leur satisfecit vis-à-vis de l'action du président de la République. Seuls 41% des électeurs PS/PRG/DVG considéraient leur vote comme une marque de soutien à François Hollande.

Les impôts et les taxes, une préoccupation majeure

La fiscalité reste la préoccupation majeure des électeurs. Les impôts et les taxes faisaient partie des thématiques les plus importantes au moment du vote pour 43% d'entre eux, selon l'enquête d'Ipsos / Sopra Steria, devant le chômage (33%), l'immigration, le pouvoir d'achat (27%), et l'insécurité et la délinquance (23%).

Ces préoccupations varient nettement selon les partis : à 56%, les électeurs UMP/UDI/DVD privilégient la fiscalité, quand les électeurs PS/PRG/DVG choisissent l'éducation (42%). Parmi les électeurs frontistes, c'est l'immigration qui revient en priorité, à 66%.

 

*Enquête réalisée par internet du 19 au 21 mars 2015 auprès de 2 009 personnes inscrites sur les listes électorales (hors Paris et métropole de Lyon).

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