Accord LR/LREM à Bordeaux : "Ce n'est pas un accord d'appareil politique", assure le maire sortant Nicolas Florian
"L'idée du rassemblement" est plus importante en ces temps de crise sanitaire "que celle de la compétition électorale", affirme-t-il.
"On a fait le pari du rassemblement et de l'union pour Bordeaux", a expliqué le maire sortant LR Nicolas Florian, mercredi 3 juin sur franceinfo, alors que le candidat LREM Thomas Cazenave a rejoint sa liste pour le second tour des municipales, au terme d'un accord signé lundi soir. "On a pris conscience qu'il y avait des choses qui ont changé depuis trois mois, avec cette épreuve sanitaire que nous traversons et puis surtout l'épreuve qui est devant nous, une épreuve sociale et économique", a souligné le successeur d'Alain Juppé.
"On a discuté depuis de nombreux jours sur les points de convergence (…) les solutions à apporter, les remèdes à développer, et on a considéré que l'idée du rassemblement était plus importante que celle de la compétition électorale qu'on avait pu vivre au premier tour. Ce n'est pas un accord d'appareil politique", a affirmé Nicolas Florian.
Bien sûr que l'étiquette a sa place mais moi j'avais une liste de rassemblement dès le premier tour, j'ai des gens de sensibilités différentes sur ma liste et c'est l'histoire de Bordeaux, avec Jacques Chaban-Delmas, avec Alain Juppé, donc je dépasse ces clivages.
Nicolas Floran, le maire LR sortant de Bordeauxà franceinfo
Nicolas Florian n'avait devancé que de 96 voix l'écologiste Pierre Hurmic (34,56% contre 34,38%) au premier tour. Suivaient la liste de Thomas Cazenave (12,69%) et celle du NPA de Philippe Poutou (11,77%). Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a dénoncé mardi la "coalition anti-climat" mise en place selon lui par les "droites LREM et LR" à Lyon et Bordeaux pour le second tour. Ce que réfute Nicolas Florian : "Je n'ai jamais identifié que les questions écologiques soient un péril, c'est plutôt une nécessité". Le problème de la liste de Pierre Hurmic, selon lui, c'est le fait qu'elle soit "hétéroclite" : "C'est des gens de l'extrême gauche (…) Sur la liste du candidat écologiste, il y a des gens de La France insoumise, des gens d'Extinction rebellion, des gens qui ne sont pas d'accord entre eux sur le projet. Nous, on dépasse tout ça", a assuré le maire de Bordeaux.
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