Elections européennes : Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, portrait croisé
Un sondage n'est qu'une photographie de l'opinion à un moment donné, non pas un pronostic.
Chaque formation européenne a présenté un candidat pour devenir président de la Commission européenne. Pour les conservateurs, ce serait le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Pour les socio-démocrates, ce serait l'Allemand Martin Schulz. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs principales divergences.
Avec son bus aux couleurs des conservateurs européens, Jean-Claude Juncker sillonne l'Europe depuis des semaines. Son principal adversaire, le social-démocrate Martin Schulz, enchaîne lui aussi les meetings aux quatre coins du continent. Un duel pour la présidence de la Commission. A droite, Jean-Claude Juncker, 59 ans, Luxembourgeois, issu du Parti chrétien social, l'équivalent de l'UMP, ancien Premier ministre du Grand-Duché, ex-président de l'Eurogroupe, soutenu par Angela Merkel. A gauche, Martin Schulz, 58 ans, Allemand, du parti social-démocrate, dont Angela Merkel ne veut pas à la tête de la Commission. Les deux hommes se connaissent bien et ne masquent pas leur complicité.
Je le prends comme un ami, mais des amis font des erreurs considérables dans la vie politique.
Il représente un camp qui va d'erreur en erreur, mais cela n'enlève rien à ma sympathie pour lui.
Pour mieux exister chacun face à l'autre, ils rivalisent de petites phrases assassines.
C'est vrai, je n'ai pas été chef de gouvernement pendant 20 ans, mais je ne suis pas resté dans une tour d'ivoire! Je connais les désirs des gens pour leurs emplois, pour leurs enfants, pour leur avenir.
Les socialistes aiment plutôt l'inflation que l'austérité. Dire que l'austérité c'est la droite et le centre, et que la générosité c'est la gauche, ce n'est pas vrai.
Sur le fond, Martin Schulz dit vouloir combattre l'évasion fiscale, alors que Jean-Claude Juncker a soutenu le secret bancaire Iuxembourgeois. Le candidat de la gauche axe sa campagne sur le social, celui de la droite reconnaît que l'austérité ne peut rien sans croissance. Si Martin Schulz devient président de la Commission européenne, il accordera un an de plus à la France pour son déficit, Jean-Claude Juncker le refuserait. Les conservateurs devraient l'emporter. Il faut être prudent car les écarts sont minimes.
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