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Égypte : le tourisme toujours en berne

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Article rédigé par franceinfo
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Plusieurs attentats ont eu lieu à Karachi, faisant une vingtaine de morts. Les résultats seront connus dans les heures prochaines.

L'ex-Rais Hosni Moubarak, 85 ans, était présent dans le box des accusés pour son procès en appel. Il doit répondre de la répression du soulèvement de son peuple en 2011.

On a appris aujourd'hui que les autorités égyptiennes avaient déjoue un attentat contre une ambassade occidentale, sans plus de précision. Un pays qui demeure sous tension et tente de rassurer les touristes, essentiels pour son économie. Hier, les touristes se bousculaient ici pour les croisières, aujourd'hui, ils ne viennent plus qu'au compte-gouttes. Les bateaux restent à quai et c'est comme ça depuis deux ans.

Ça me fait mal au coeur. Avant, on faisait 15 à 20 sorties par jour. Aujourd'hui, on peut rester un ou deux mois sans bouger. C'est à cause de la révolution qui a eu lieu au Caire.

Le batelier puise désormais dans ses économies. Avant la crise, 350 bateaux naviguaient entre Louxor et Assouan. Ils sont aujourd'hui une trentaine. Louxor, où tout le monde dépend du tourisme, est un des sites les plus frappés par la baisse d'activité de 70 %. Chacun est conscient des raisons de cette catastrophe économique qui touche toute la Haute-Egypte.

On a passé plus un an et demi sans sécurité dans le pays. On a envoyé des messages très négatifs au monde, notamment de la part des Frères musulmans et des fanatiques.

Même les joyaux de la ville sont désertés. Le temple de Karnak a rarement était aussi vide. Les guides au chômage technique sont désespérés. Ils nous disent que Louxor n'a pas connu de violences, et qu'il n'y a pas eu d'attaques contre des touristes en Egypte depuis 2009.

Les touristes sont libres ici. Il n'y a pas de problèmes. Ils peuvent se promener en short. Chacun sa religion.

Un drame pour les Égyptiens et une aubaine pour les visiteurs, qui profitent bien mieux des sites.

Pour nous, c'est agréable. Il n'y a pas trop de monde. Les boutiques d'artisanat dans le souk n'achètent plus de marchandises Elles tentent péniblement d'écouler leurs stocks. Les rares touristes sont sollicités sans fin. Les vendeurs sont déçus.

Aujourd'hui, rien, comme hier.

Le patron de ce grand hôtel parle de tragédie pour l'Egypte. 15 % de ses chambres sont occupées, contre 90 % avant la révolution. Trouver une chaise longue était ici un exploit. Même en bradant ses chambres à 50 euros, les touristes ne sont pas là.

La plupart des chambres occupées sont ici, à cause de la vue. Normalement, ce sont les chambres les plus chères. Nous les offrons aux clients, juste pour remplir.

Jamais le désert touristique n'a été aussi grave et prolongé ici, mais le gouvernement égyptien semble incapable de contrecarrer.

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