Education : punitions physiques, utiles ou pas ?
Notre dossier, sur le bien-fondé des punitions physiques. Le dossier de cette édition sur le bien-fondé des punitions physiques. La fondation pour l'enfance lance une nouvelle campagne télévisée contre les violences éducatives, claques et fessées. Elle veut convaincre que ce sont loin d'être des gestes anodins et sans conséquence pour l'enfant. Faut-il bannir ces corrections ? "Gifle : sévérité ou maltraitance ?", c'est le dossier de cette édition.
Enervement d'une fin de journée, une scène qui parle à tous. Cette maman va perdre le contrôle.
Tu entends ce que je te dis.
Il n'y a pas de petite claque nous dit cette campagne qui dénonce les violences ordinaires. Faut-il les interdire comme beaucoup de pays voisins ou en tolérer ? Claire Boudaoud ne donne pas de claques mais des fessées. Cette institutrice en congé parental a deux enfants et considère que c'est parfois nécessaire. Ayden, 3 ans, sait de quoi il s'agit.
Pourquoi je te donne des fessées ? Pour faire mal ? Non.
T'étais fâchée.
Je me suis fâchée pour.
. Apprendre.
A 28 ans, Claire Boudaoud a conscience qu'elle est parfois montrée du doigt. Cette fessée qu'elle ne donne jamais sous le coup de la colère, elle en a fait une méthode d'éducation. Son fils obéit plus facilement.
Je lui mets une fessée pour marquer qu'il a outrepasse la limite, ensuite il obtempère. C'est le fait de plier sa volonté, de lui montrer qu'il n'est pas en position de dominer. On en reparle après et on relativise.
Pour certains spécialistes, il faut déculpabiliser les parents.
Il ne faut pas confondre ces fessées systématiques avec la fessée occasionnelle que des parents peuvent donner parce qu'ils sont a bout, ils ne trouvent pas d'autre réponse. Cette fessée n'est pas un acte maltraitent, l'enfant ne s'y trompe jamais. Dans cette famille, la fessée même occasionnelle, personne n'en veut. Le principe : on ne lève pas la main sur les enfants, même à propos d'éteindre la console de jeux.
Ça fait 10 minutes.
Non.
Les parents pratiquent "le temps de pause" avant de punir, sans geste agressif.
C'est une domination de l'adulte sur l'enfant, qui n'est pas bienveillante vis-a-vis de l'enfant. On ne répond pas par de la violence à un acte déviant quel qu'il soit. Je me n'installe plus dans ce genre de raport avec mes enfants.
A 13 ans, l'aînée de la fratie s'en souvient : elle a reçu 1 ou 2 claques que ses parents ont regrettees, mais qui ne l'ont pas traumatisée.
Je suis plutôt dure au mal, et une claque, ça fait pas grand-chose.
C'est humiliant une claque.
Pas du tout, c'est un effet secondaire de la dispute. C'est plutôt la dispute qui m'attriste, pas la claque.
Ce sont les mots qui font mal.
Oui.
Dans l'éducation, il y a les grands principes et la cuisine quotidienne. Les parents ont leur propre vie, aux enfants d'en faire l'expérience.
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