Education : portrait d'une AVS
Les Bleus ont mis fin a la spirale infernale des matchs sans buts. Ils se sont imposés 4 buts à 2 hier soir en Biélorussie. Pour certains enfants, l'école est un sésame vers la sociabilisation. C'est le cas d'Hyppolyte, il est en 4e et il est autiste. Il ne pourrait pas suivre ses cours sans l'aide de Daphné, son auxiliaire de vie scolaire. Elle est à ses côtes 15 heures par semaine.
Le silence règne dans la salle de classe. A une exception près : deux personnes ont le droit de parler. Hyppolyte, cet élève de 4e, autiste.
Je l'aiguille par des questions intermédiaires. S'il trouve tant mieux, s'il ne trouve pas, ce n'est pas grave.
15 heures par semaine dans les matières les plus importantes, elle le guide, le reconcentre et lui sert de secrétaire. Les autres élèves sont habitués à ce fonctionnement.
C'est bien, ça lui apporte de l'aide.
Ça se passe bien.
L'auxiliaire de vie scolaire et l'enseignante travaillent ensemble pour qu'Hyppolyte trouve sa place dans la classe.
On a besoin de dialoguer, parce que c'est l'enseignant, le principal. Moi, je ne suis qu'une intermédiaire, c'est lui qui gère son cours. Moi, je vois s'il y a des adaptations a faire.
Le cours de français démarre. Daphné est toujours la. Pour 21 h/semaine passées auprès d'Hyppolyte et d'un autre élève, elle est payée 600 euros par mois. De l'avis des profs, le contact passe très bien entre eux. Pourtant la jeune femme, comme tous les AVS, est peu formée à ce travail.
On a eu quelques journées de formation dans l'année, assez théoriques. Dans la pratique, c'est complètement différent. Donc, il y a un temps d'adaptation.
Malgré ses deux ans de retard, Hyppolyte suit une scolarité normale Sa mère a bon espoir qu'il passe un jour un bac technologique.
Quand il était petit, si on m'avait dit qu'à 14 ans, il ferait ce qu'il fait aujourd'hui, je n'y aurais pas cru.
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