Ecotaxe : suspension provisoire ?
Suspension et non pas suppression. Mais c'est une marche arrière après un weekend sous tension avec, à la clé, des conséquences budgétaires et politiques. Mais d'abord, retour sur la journée.
Après une heure trente de réunion, Jean-Marc Ayrault prend la parole. Personne ne s'attend à cette annonce.
J'ai décidé la suspension de la mise en oeuvre de l'écotaxe pour nous donner le temps nécessaire d'un dialogue national et régional.
Une solution envisagée dès hier soir autour du Président à l'Elysee. Objectif : éviter un embrasement de la Bretagne qui ferait tache d'huile. L'annonce satisfait les élus bretons.
Nous avions besoin d'apaisement. Le Premier ministre permet cela. Chacun doit regarder ce qu'il peut faire pour la Bretagne et la France.
14h30, fin du déjeuner à Matignon des responsables de la majorité. La pilule passe mal chez les Verts.
Nous n'avons pas été associés à cette décision.
Cet ajournement n'est bon ni pour l'intérêt général ni pour la Bretagne.
15h à l'Assemblée, la séance s'annonce musclée. Les socialistes ne se bousculent pas pour commenter la suspension. La droite se délecte.
C'est un nouveau signe d'amateurisme flagrant. Jamais un gouvernement n'a montre son incapacité a gouverner.
Jean-Marc Ayrault va devoir faire lui-même le service après-vente. Il rejette la faute sur la droite qui a vote le principe de cette taxe mais ne l'a jamais mise en oeuvre.
L'honneur de la politique n'est pas toujours de se renier. C'est d'assumer ce que l'on a décide. L'écotaxe, c'est vous qui l'avez décidé.
Jean-Marc Ayrault a été envoyé en première ligne pour gérer ce dossier explosif.
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