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Fiscalité : les riches, ces mal-aimés

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Fiscalité : les riches, ces mal-aimés
Fiscalité : les riches, ces mal-aimés Fiscalité : les riches, ces mal-aimés (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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La fiscalité agite le grand débat en France, notamment la notion de richesse.

Il est très difficile de définir un seuil de richesse, même les économistes s'y refusent. Il faut plutôt s'intéresser au niveau de vie, c'est-à-dire ce qui est dans la poche des Français : les revenus plus les prestations sociales, moins les impôts. Entre les plus riches et les plus pauvres, le niveau médian ce situe à environ 1700€ par mois. En haut de l'échelle à partir de 3100€, se placent les mieux payés. Et à partir de 6600€, se trouve le pourcentage des Français les plus riches.

Les plus riches ont un meilleur service public

Ces inégalités engendrent-elles un ressentiment à l'égard des plus riches ? Les Français ont en tous cas un rapport compliqué avec l'argent. Le philosophe Pascal Bruckner y voit l'empreinte la religion. "Le catholicisme condamne l'argent radicalement contrairement aux protestants, aux juifs et aux musulmans. Parce que l'argent est le concurrent de Dieu", explique le philosophe. En France, les inégalités ont longtemps été compensées par l'État providence. "Le modèle démocratique français prévoit une qualité du service public qui doit être la même, quelle que soit la richesse. Le fait que les plus riches partent en vacances sur des iles paradisiaques n'atteint pas le fondement démocratique. Le fait que les plus riches aient de meilleurs services publics, c'est un vrai problème", analyse la sociologue Jeanne Lazarus, spécialiste des questions d'argent.

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