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Pas de coup de pouce pour les 6,5 millions de retraités modestes au 1er octobre

Le ministère des Affaires sociales justifie la décision de ne pas revaloriser les petites retraites par la "très faible inflation".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les petites pensions, inférieures à 1 200 euros par mois, concernent 43% des retraités. (MAXPPP)

Près de 6,5 millions de personnes sont concernées. Contrairement à ce qui avait été promis, les petites retraites ne seront pas revalorisées au 1er octobre en raison, selon le ministère des Affaires sociales, de la "très faible inflation". Le ministère a confirmé, vendredi 12 septembre, une information d'Europe 1

Pourquoi les pensions n'augmenteront-elles pas ?

La revalorisation des pensions est traditionnellement indexée sur l'inflation, pour que les Français conservent leur pouvoir d'achat malgré l'augmentation des prix. Les retraites inférieures à 1 200 euros par mois auraient dû bénéficier d'une augmentation, qui devait s'élever à environ 11 euros par mois.

Mais cela n'a pas été le cas. Le ministère a estimé que "les règles de revalorisation, du fait de la très faible inflation prévue pour 2014 [0,5%], conduisent à une stabilité des pensions".

Qui entre dans la catégorie des petites retraites ?

Selon Le Monde (article abonnés), 43% des retraités touchent moins de 1 200 euros par mois. Ce qui représente plus de 6 millions de personnes.

En revanche, précise le journal, si l'on prend en compte le patrimoine (notamment immobilier) des retraités, "la médiane, c'est-à-dire la limite qui sépare la population en deux parties égales, du revenu moyen (intégrant les revenus du patrimoine) s'élève à 1 563 euros. Ce chiffre est proche du revenu médian des actifs (1 712 euros en 2011)".

Quelle est la proportion de pauvres chez les retraités ?

Dans une note sur l'évolution du niveau de vie des retraités publiée en janvier 2014, le Conseil d'orientation des retraites estimait que le "taux de pauvreté des retraités" en 2011 était de 9,3%, contre 14,3% pour l'ensemble de la population, en raison d'une "pauvreté relativement fréquente parmi les inactifs non retraités" (étudiants, personnes handicapées, parents isolés inactifs…).

L'Insee a réalisé une prospective sur l'évolution du nombre de retraités pauvres en région Centre. Elle a conclu qu'il y aurait "un tiers de retraités pauvres supplémentaire en 2030" dans cette région. Un chiffre qu'on ne saurait étendre à tout le pays, mais qui pourrait intéresser le ministre des Finances, Michel Sapin, longtemps député de l'Indre, un département du Centre.

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