: Vidéo "Ça arrive sur la gueule, et puis voilà" : "Envoyé spécial" a rencontré Alain qui a plongé dans le surendettement sans "faire de folies"
Chaque année, 200 000 Français se retrouvent en situation de surendettement. La plupart (70%) sont locataires, mais les propriétaires ne sont pas forcément à l'abri. Alain, 54 ans, vit prisonnier de la maison qu'il essaie de vendre sans succès pour rembourser son crédit immobilier. Extrait d'"Envoyé spécial" du 6 décembre 2018.
La dette d'Alain, aide-soignant en CDI, c’est en grande partie sa maison. Il doit une somme totale de 294 000 euros, dont 119 534 euros de crédit immobilier restant à rembourser... Et son salaire de 1 600 euros ne suffit pas pour faire face à ses échéances.
Cette maison, Alain l'avait achetée il y a douze ans avec sa femme. Ses deux enfants y ont grandi. Depuis son divorce, il essaie de la vendre, sans succès. La Banque de France le lui impose pour rembourser une partie de ses dettes, mais aucun acquéreur ne se présente, et la maison a déjà perdu la moitié de sa valeur. Alain vit désormais prisonnier de ces quatre murs. "J'évoluerai au moment où je partirai d'ici", confie-t-il.
Maladie, chômage, séparation...
"Ce qui m'a endetté, c'est la maison, poursuit-il. La maison, et le fait du divorce aussi." Au crédit immobilier s'ajoutent en effet quelque 138 000 euros qu'il doit à son ex-épouse. "C'est le coup de malchance. C'est la vie, souffle-t-il. On ne choisit pas, ça arrive sur la gueule, et puis voilà."
Sans "faire de folies", Alain a plongé. Maladie, chômage ou séparation : un tiers des dossiers de surendettement sont déposés après un accident de vie.
Extrait de "Une vie à crédit', un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 6 décembre 2018.
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