Vente de Rafale au Qatar : pas de contrepartie affirme François Hollande
François Hollande a fait le déplacement lundi à Doha pour assister, aux côtés de l'émir du Qatar Cheikh Tamin ben Hamad Al Thani, à la signature officielle de ce contrat d'un montant de 6,3 milliards d'euros qui comprend également des missiles fournis par la multinationale MBDA. "Good choice (bon choix) ", a dit le chef de l'Etat français au général qatari Ahmad al Maliki, chargé de la sélection et de l'acquisition du nouvel avion de combat, après la signature.
Les livraisons de Rafale commenceront à la mi-2018 au rythme d'un par mois, onze par an, selon le ministère de la Défense. Un second accord confidentiel et d'Etat à Etat portant sur la formation de 36 pilotes et d'une centaine de mécaniciens et traitant également de la question de l'instruction d'officiers de renseignement a également été signé par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et son homologue qatari, le général al Attiyah.
Attribution de nouvelles lignes aériennes au Qatar
François Hollande a fait état de discussions portant sur l'attribution de nouvelles lignes aériennes au Qatar, une mesure dénoncée par les pilotes d'Air France qui pointent une "concurrence déloyale ". Le chef de l'Etat a précisé que ces discussions étaient menées indépendamment de la signature officielle du contrat de vente de 24 avions de combat Rafale. "Il n'y a pas de contrepartie" à cet accord, a déclaré François Hollande à la presse. "Il y a des discussions qui sont engagées dans d'autres domaines avec le Qatar, avec d'autres pays, pour l'attribution de lignes aériennes mais ce contrat n'a pas fait l'objet de négociations sur d'autres sujets que l'avion Rafale et des matériels qui doivent l'équiper ".
Concurrence déloyale des compagnies du Golfe
Le syndicat national de pilotes de ligne d'Air France (SNPL), s'inquiète de la "mort à terme " de l'ensemble du secteur si de nouvelles lignes aériennes sont attribuées à Qatar Airways. Le syndicat dénonce "la concurrence déloyale des compagnies du Golfe qui touchent de la part de leur gouvernement des subventions colossales, estimées à plus de 40 milliards de dollars ces dernières années ". Le syndicat brandit la menace d'une grève et met en garde le gouvernement contre l'abandon de "créneaux vitaux pour notre industrie qui induit 100.000 emplois dans le seul bassin d'Ile-de-France, dans le seul but d'emporter un marché d'armement. "
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