Un mauvais mois de juillet pour le tourisme français

Au mois de mars, "la destination France était en avance de 2% " explique Didier Arino, directeur du cabinet de conseil Protourisme, "mais il y a eu les attentats et les grèves, les blocages " si bien que les chiffres ne sont pas aussi bons que les prévisions.

Le nombre de nuitées est même en baisse de 4% pour le mois de juillet par rapport à juillet 2015 mais pour Didier Arino, "dans ce contexte, c'est plutôt bon signe, ça montre la capacité de résilience du tourisme français ". Ce professionnel du secteur ajoute que "80% des clients étrangers sont européens, ils n'utilisent pas l'avion, ils viennent en voiture et ils continuent à venir dans notre pays. Et puis la première clientèle de la France, ce sont les Français ". 

Pas d'annulations massives, à part sur la Côte d'Azur

Selon Didier Arino, "il n'y a pas eu d'annulations massives. Il y a eu des annulations conséquentes sur la Côte d'Azur et notamment à Nice ce qui peut se comprendre ". Les réservations sur la Côte d'Azur ont par exemple chuté de 10% par rapport à l'année dernière. Ce qui a aussi manqué au secteur touristique en ce mois de juillet, "ce sont les réservations de dernière minute qui  ne se sont pas faites en raison du contexte ".

Certains secteurs touristiques se portent bien

Les secteurs touristiques n'ont pas tous des mauvais chiffres en ce mois de juillet. Les parcs de tourisme et d'attractions se portent bien, c'est le cas du "Puy du fou, du Futuroscope, de la Cité du Vin à Bordeaux. Bordeaux, Toulouse, le tourisme urbain aussi se porte bien, malgré tout ". 

"Paris est la seule métropole européenne à avoir une fréquentation qui a baissé en 2015 ", a également précisé Didier Arino de Protourisme. Il a ajouté que "les destinations qui proposent une multitude d'activités et qui ont un contenu culturel se portent bien : la Bretagne, la Vendée, le Bassin d'Arcachon. Ce sont des destinations qui rassurent et qui s'en sortent voire progressent ". 

Pour le mois d'août, les projections sont plutôt bonnes, notamment pour la fin du mois, mais elles sont toujours moins bonnes que celles de l'an dernier, qui a été une "année exceptionnelle " selon Didier Arino.

À LIRE AUSSI ►►►Le tourisme, premier secteur économique touché par les attentats