Le tourisme, premier secteur économique touché par les attentats
Les restaurants parisiens affichent un net recul de leur chiffre d'affaire : moins 33%.
L' hôtellerie de luxe est elle aussi très affectée car ses clients peuvent se permettre d'annuler un voyage, une réservation, sans se préoccuper du coût.
Résultat, les grands hôtels enregistrent des annulations en cascade de touristes étrangers, surtout de la part de clients américains et asiatiques. D'après un cabinet spécialisé, 8 jours après les attentats, leurs chiffres d'affaire est en baisse de 26%. Un grand palace parisien évoque même le chiffre de plus d'un million d'euros de manque à gagner.
L’impact économique est à la hauteur de la sidération et du traumatisme collectif provoqué par les attentats de la semaine dernière. Dans les grandes ville de Province également, les hôtels enregistrent une baisse de leur fréquentation de l'ordre de 10%. L'hôtellerie- restauration n' est pas le seul secteur touché. Le commerce lui aussi accuse le coup. Toujours d'après la Chambre de commerce de Paris, les grands magasins du boulevard Haussmann, Printemps et Galerie Lafayette ont vu leur fréquentation diminuer de 30 à 50%.
Les commerçants sondés par la CCI de Paris rapportent évidemment une baisse très marquée de leur clientèle touristique, mais les franciliens ont eux aussi modifié leurs comportements. Exemple avec les grands centres commerciaux d'Ile de France : 10 % de fréquentation en moins alors qu'à l'approche des fêtes de fin d'année, on est d'ordinaire dans une période d'intense activité. D'ailleurs, on s'attend, pour les achats de Noël, à une forte hausse des commandes via internet même si cet effet n'est pas encore chiffré. Ce qui est chiffré en revanche, c'est l'impact sur les ventes de billets de concerts, impact colossal après la tuerie du Bataclan, d'après le Syndicat des Producteurs qui parle de ventes en baisse de 80% pour les concerts parisiens.
Un impact durable ?
Après les attentats de Madrid en 2004 ou de Londres en 2005, l'activité économique n'a pas été durablement affectée.
Le gouvernement français se dit d'ailleurs vigilant mais sans inquiétude excessive sur les conséquences économiques à moyen terme. Mais tous les experts ont la même analyse : un nouvel attentat aurait des effets désastreux et beaucoup plus durables, sur le tourisme évidemment, mais surtout sur la confiance des consommateurs, à un moment où l'économie française est tout juste sur le chemin de la reprise.
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