Trichet: niveau des taux approprié
Le président de la banque centrale européenne a indiqué jeudi que le niveau des taux directeurs en Europe est bonLe président de la banque centrale européenne a indiqué jeudi que le niveau des taux directeurs en Europe est bon
Il a fait cette déclaration alors que la BCE a décidé de maintenir son principal taux directeur au niveau historique de 1%.
Jean-Claude Trichet a également demandé aux banques de relancer l'activité de prêt. "Nous n'avons pas l'intention de nous substituer aux banques", a-t-il martelé.
Plus tôt, la Banque d'Angleterre (BoE) a aussi reconduit le statu quo sur ses taux mais annoncé un relèvement de 50 milliards de livres à 175 milliards de son programme d'achat d'actifs visant à stimuler l'économie.
Après l'annonce du statu quo, Peter Van den Houte, économiste chez ING a estimé qu'il va devenir pour la BCE "de plus en plus difficile d'écarter le risque" de déflation, à savoir d'une baisse généralisée et prolongée des prix.
Selon le scénario de la BCE, les récents indicateurs de confiance poursuivent leur remontée annonciatrice de lendemains plus cléments pour l'économie. Selon la BCE, l'économie dans la zone euro devrait recommencer à croître de façon durable à partir de la mi-2010.
Cette hypothèse commence aussi à être confortée au vue de certaines statistiques. La première économie européenne, l'Allemagne, a vu ses commandes industrielles repartir ces quatre derniers mois. En juin, elles ont même bondi de 4,5% sur un an, soit nettement plus que prévu par les économistes.
Vers une reprise molle
Une certitude, "la reprise sera probablement modeste et vulnérable aux chocs. De ce point de vue, l'affaiblissement continu du dollar pourrait affecter le retournement" de conjoncture, prévient l'analyste d'ING. Autre danger qui plane sur la relance à venir, la raréfaction du crédit. Bien qu'abreuvées de liquidités par la BCE, les banques renâclent toujours à répercuter la baisse des taux sur leur condition de crédit, alors que les taux d'épargne sont eux alignés sur le principal taux de 1%.
Cedric Thelleir de Natixis juge,"Il faudra attendre le conseil de septembre et les nouvelles prévisions économiques de la BCE pour avoir de nouveaux éléments sur un mouvement possible des taux à moyen terme". La majorité des observateurs penchent pour une hausse des taux mais pas avant la fin de l'an prochain.
Si la BCE resserre trop tôt ses taux directeurs, elle prend le risque d'étrangler la reprise. Mais si elle agit trop tard, ce sont les dangers d'inflation qui menacent, étant donné la masse de liquidités injectées sur les marchés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.