Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo Quand les pilotes sont obligés de payer pour voler

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Complément d'enquête "pay to fly"
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

C'est une pratique abusive qui gangrène le secteur aérien : le "pay to fly", littéralement "payer pour voler". Car l'image d'Épinal de la vie rêvée du pilote de ligne a volé en éclats. Aujourd'hui, son quotidien, c'est chômage, petits boulots et rythme effrené. "Complément d'enquête" sur ces pilotes obligés de payer pour exercer leur métier. Extrait.

En France, les meilleurs pilotes de ligne sont formés à l'Énac (École nationale d'aviation civile). Mais aujourd'hui, 80 % d'entre eux n'exercent pas. Air France n'en a recruté aucun depuis 2009. Alors, pour pouvoir pratiquer leur métier, ils ont recours à une nouvelle pratique, abusive : le "pay to fly".

Pour Complément d'enquête, Lionel Poussery a voulu en savoir plus sur cette dérive, et son enquête est édifiante. Sur Internet, on peut trouver des propositions de poste pour effectuer les 500 heures de vol requises pour voler sur des Boeing 737 ou des A 320. Et derrière ces offres, des sociétés intermédiaires ont mis en place ce système décrié...

Un stage à 22 000 euros 

En caméra cachée, nous suivons Vanessa Sanchez, ancienne pilote de chasse de l'armée de l'air qui veut se reconvertir. À Rome, un homme lui propose un stage pour acquérir ces fameuses 500 heures nécessaires pour trouver un poste de pilote de ligne.

Il l'emmène chez Alitalia et, pour une vingtaine d'heures de simulation sur A 320, Vanessa devra débourser 22 000 euros. Auxquels s'ajouteront plusieurs dizaines de milliers d'euros pour effectuer ses 500 premières heures de vol en tant que copilote au sein d'une compagnie.

Le "pay to fly" est une pratique illégale en France, mais autorisée chez certains de nos voisins.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.