Une carte d'embarquement peut en dire long sur vous
Le code-barre permet d'accéder à des données confidentielles sans trop d'effort, selon l'expérience faite par un jeune Américain.
Un petit code, mais beaucoup d'informations. Les QR code, visibles sur les cartes d'embarquement délivrées lorsqu'on doit prendre l'avion, contiennent une mine de données confidentielles. Lancés en 2005 par l'Association internationale du transport aérien, ces codes-barres ont été mis en place pour en finir avec l'embarquement magnétique et réduire le coût pour les compagnies aériennes.
Or, non seulement les données stockées sur ces cartes d'embarquement sont confidentielles, mais elles sont aussi accessibles par un tiers sans grande difficulté, révèle Slate vendredi 9 octobre. Pour écrire son article, le site d'information se base sur le post de blog (en anglais) d'un ancien journaliste du quotidien américain Washington Post. Celui-ci relate l'expérience menée un lecteur prénommé Cory, qui l'a contacté.
"Je pouvais voir tous ses futurs vols"
Cory a récupéré la photo du billet d'avion d'un ami et a lu le QR code sur un site comme Bar-code reader, capable de lire les données de n'importe quel code barre. "Instantanément, j'ai eu beaucoup d'infos à propos de son voyage. Outre son nom, son numéro de fidélité et d'autres informations, je suis en mesure d'obtenir son numéro de dossier (clé d'enregistrement) pour le vol Lufthansa qu'il prenait ce jour-là, raconte-t-il. (...) Je suis en mesure d'accéder à l'ensemble de son compte. Non seulement, je ne pouvais voir ce vol, mais je pouvais voir tous ses futurs vols."
Une fois sur le compte de la compagnie aérienne de son ami, Cory a pu annuler ses prochains vols. Il a également modifié son mot de passe et pouvait ainsi contrôler entièrement son compte en répondant à une simple question de sécurité. Une possibilité pas très rassurante, qui a amené l'ex-journaliste à conclure ainsi sur son blog : "Je vous recommande de ne pas laisser votre carte d'embarquement dans l'avion quand vous débarquez."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.