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Vidéo "Bouchon fantôme", réseau saturé, changements de file... Comment ça se forme un embouteillage ?

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Dis France Info, comment se forment les embouteillages ?
Dis France Info, comment se forment les embouteillages ? Dis France Info, comment se forment les embouteillages ?
Article rédigé par Louis San - Baptiste Boyer
France Télévisions

Les embouteillages, c'est toute l'année. Mais les vacances d'été, avec les périodes de grands départs, sont propices à des ralentissements parfois monstrueux. Si vous vous demandez encore comment ils se forment, et comment les éviter, notre assistant vocal est là pour vous aider.

La route des vacances rime souvent avec de gros, voire très gros embouteillages. Certes, il y en a tout au long de l'année, mais ceux de l'été sont souvent beaucoup plus importants et vous vous en rendrez vite compte si vous prenez votre voiture sur les grands axes routiers un jour de départ.

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Si le résultat est identique, tous les bouchons n'ont pas les mêmes causes. Franceinfo détaille les principales causes qui vous amènent parfois à regretter d'avoir pris la voiture.

Réseau saturé, travaux et accidents

Certains sont dus à des travaux, des accidents ou des problèmes de signalisation, ce sont des bouchons "mécaniques". "Moins de 20% des embouteillages sont liés à des situations anormales", affirmaient Le Parisien, en 2012.

Les autres bouchons ont des causes variées. De façon basique, il y a ceux que l'on rencontre en cas d'afluences importantes. Une autoroute standard à trois voies, limitée à 130 km/h, peut accueillir environ 6 000 véhicules par heure. Lors des périodes de grands retours ou de grands départs, le nombre de véhicules sur le réseau est bien supérieur à cette limite. Conséquence : ça bouchonne.

Le "bouchon fantôme" et sa vague de ralentissement

Outre les ralentissements rencontrés aux abords des voies d'insertion, il y a le "bouchon fantôme". Sa cause est invisible si l'on se trouve dans le flot de véhicules. Concrètement, dans un trafic dense, si un conducteur roule moins vite que les autres, il va contraindre les véhicules derrière lui à ralentir à leur tour. Une vague de ralentissement se propage alors vers l'arrière à une vitesse d'environ 20 km/h, détaille Le Figaro.

De proche en proche, chacun va freiner de plus en plus fort, à cause du temps de réaction du conducteur. Au bout d'un certain temps, loin derrière, un véhicule finit par se retrouver complètement à l'arrêt. Il oblige les suivants à s'arrêter à leur tour avant de repartir. La circulation n'est plus fluide, elle se fait en accordéon : le bouchon s'est formé.

Changements de file inutiles

Et changer de file ne résout rien, au contraire ! Dans un trafic dense, les changements de file intempestifs créent des bouchons car lorsque vous changez de file, vous obligez les autres véhicules à ralentir. Et si vous êtes déjà pris dans un embouteillage, changer de file est inutile. Vous avez peut-être l'impression que la file d'à côté avance plus vite mais ce n'est qu'une illusion.

"Si tout le monde reste dans sa file, les voitures s’écoulent au fur et à mesure car il y a moins d’à-coups", explique à Ouest-France Daniel Hennequin, physicien et chercheur au CNRS. Mais cela ne vaut que si le bouchon est "lié à une saturation du trafic et sur une distance longue".

Vitesses homogènes pour une circulation fluide

Les bouchons, inéluctables ? Il existe des solutions. "Il faut conduire le plus fluidement possible, c’est-à-dire pas d’accélérations brusques, pas de décélérations brusques, pas de changements de voie trop courts. En ayant le comportement le plus calme possible, on évite aux autres usagers de surréagir", a expliqué à France 2 Christine Buisson, chercheuse en modélisation du trafic à l’Institut français des sciences et technologies des transports (Ifsttar).

En clair, pour que la circulation reste fluide, il faut que les vitesses ne fluctuent pas trop. C'est pour cette raison que, sur certaines autoroutes, des panneaux recommandent de lever le pied et de rouler à 110 km/h au lieu de 130, ou de passer de 110 km/h à 90 km/h. "Cette technique permet d'homogénéiser les flux (entre les usagers et entre les différentes voies)", remarque Slate.

L'espoir peut aussi venir avec les voitures autonomes. Connectées entre elles, elles anticiperont les comportements et freinages des autres voitures. Et elles ne ralentiront pas pour observer l'accident ou la panne de l'autre côté de la route. Le fameux "bouchon de curiosité".

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