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Vidéo "On n'a plus la même aura" : le monde des cheminots au soir de son histoire

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Envoyé spécial. "On n'a plus la même aura" : le monde des cheminots au soir de son histoire
Envoyé spécial. "On n'a plus la même aura" : le monde des cheminots au soir de son histoire Envoyé spécial. "On n'a plus la même aura" : le monde des cheminots au soir de son histoire (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Toute une vie dans le ferroviaire, et puis la fin annoncée d'un monde. En trente-six ans à la SNCF, il a vu sa gare dépérir. Aujourd'hui, devant un poste d'aiguillage désaffecté, ce chef de dépôt déplore "le dénigrement" actuel à l'égard des cheminots. Extrait d'"Envoyé spécial".

Ici plus qu'ailleurs, la réforme du ferroviaire résonne comme la fin programmée d'un monde, celui des cheminots. Elle est loin, l'époque où ils étaient 1 500 à charbonner ici, du temps de la vapeur… Dans cet extrait d'un reportage d'"Envoyé spécial" à ne pas manquer le 19 avril, nous sommes dans un centre névralgique, sur l'axe Paris-Lyon-Méditerranée. L'équipe du magazine a tourné dans une ville synonyme de gloire du ferroviaire, Laroche-Migennes, dans l’Yonne, qui s'étiole peu à peu.

David Bondoux, le chef de dépôt, connaît sa gare par cœur, mais il en parle désormais au passé. Ici, l'activité de fret a presque disparu. Cinq cents cheminots se battent encore pour sauver leur identité. En trente-six ans passés à la SNCF,  il a vu sa gare changer. Avec tristesse, il a assisté à la fermeture d'installations, comme ce poste d'aiguillage, désaffecté par manque d'activité et délabré. "Ça fait mal au cœur de le voir dans cet état..."

"Dans le monde du cheminot, on prenait le temps de faire les choses bien"

Le monde des cheminots est-il lui aussi hors d'âge ? David Bondoux le pense. "C'est une page d'histoire qui se tourne. On le voit aux réactions des gens, au dénigrement qu'on a en ce moment à l'égard des cheminots, de la SNCF. Le cheminot n'a plus la même aura que par le passé. Les mentalités changent. On est dans une société où tout doit aller vite, et dans le monde du cheminot, on prenait le temps de faire les choses bien, proprement, en qualité..."

Le chef de dépôt est très ému. "Quand vous rentrez jeune, vers 15, 16 ans...", c'est toute une vie, une vie de cheminot. "Et le problème, c'est qu'on ne sait pas vers quoi on va..."

Extrait de "SNCF : la fin d’un monde", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 19 avril.

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