SNCF : le trafic a repris à Paris-Montparnasse, quelques "retards résiduels", assure la compagnie ferroviaire
À la gare de Paris-Montparnasse, le trafic des trains a repris tôt samedi 10 juin, avec quelques "retards résiduels", assure la SNCF. La veille, une rupture de caténaire à Saint-Arnoult dans les Yvelines a provoqué une paralysie de toute la partie Ouest du réseau, avec jusqu'à 6 heures de retard au départ et à l'arrivée. "Je n'ai jamais vu ça, jamais", assure une usagère à franceinfo. Une des deux lignes à grande vitesse (LGV) qui relient Paris à la Bretagne et à Bordeaux était inutilisable, les TGV entre Paris et la Bretagne ont donc été contraints d'emprunter la ligne classique, a expliqué la SNCF.
Ce samedi matin, les premiers trains étaient encore retardés : une heure pour le train vers Tarbes dont le départ était prévu à 6h34. Deux heures pour les suivants, en partance pour Bordeaux et La Rochelle. Depuis, les autres trains, direction Saint-Malo, Nantes, ou encore Brest affichent au moins 30 minutes de retard, 10 minutes pour ceux qui partent depuis 10h30.
La SNCF est "sincèrement désolée"
La SNCF assure que la caténaire endommagée a été réparée dans la nuit et se dit "sincèrement désolée de la situation vécue par nos clients hier soir à Paris-Montparnasse et plus largement sur l’axe Atlantique". Mais Nicolas, un client touché par cette panne estime que la compagnie ferroviaire aurait pu gérer cet incident. "Ce qui nous agace le plus c'est que l'incident a eu lieu vers 17h30 et nous, notre train est parti de Nantes à 19h05. On nous a laissé monter dans le train ... En fait, on a l'impression qu'on nous a jeté dans la gueule du loup."
Plusieurs dizaines de voyageurs au moins ont dû passer la nuit dans une rame spéciale en gare. "On nous a distribué des cousins, des couvertures de survie, un petit kit pour manger, un masque pour les yeux", raconte Nicolas qui voyageait avec sa femme et ses deux enfants âgés de 4 et 8 ans. "On s'est installé vers 1h30 du matin, on s'est posé sur les sièges parce que ce n'était pas un train couchettes, c'est un TGV normal", précise-t-il. "On a dormi comme ça pendant quatre heures à peine." Les voyageurs ont dû la quitter à 6 heures du matin, pour la reprise du trafic.
Toute la façade atlantique touchée par les retards
Vendredi soir à 23h45, les trains à destination de Bordeaux, Lannion, Hendaye, Tarbes, Quimper ou Brest étaient annoncés avec des retards de 6 heures. Il fallait compter jusqu'à 5h50 de retard pour Rennes, Poitiers, et Tours, entre 5h et 5h30 pour Toulouse, Arcachon, Les Sables-d'Olonne et Le Croisic. Le train pour Saint-Malo n'est pas allé jusqu'à sa destination et s'est arrêté à Rennes.
À l'arrivée à Paris-Montparnasse, les trains en provenance de Tours étaient attendus avec des retards de 2h10 à 3h30. Les trains en provenance de Bordeaux avaient entre 40 minutes et 2h10 de retard. Quant aux trains en provenance de Nantes, La Rochelle et de la Bretagne, il fallait compter entre 1h10 et 2h20 de retard. "Épuisée", résume une voyageuse qui est sortie du dernier train, venu de Quimper aux alentours d'1h30 du matin.
Malgré ces importants retards, beaucoup de voyageurs ont tenu à rester positifs. "Nous on a dansé le rock au wagon-bar", lancent deux jeunes femmes qui se sont rencontrées dans le train. Des cris de joie, des applaudissements ont aussi résonné dans le hall de gare lorsqu'un train était annoncé. "Ce n'est pas le mien, mais ce n'est pas grave, il faut encourager les gens", déclare une femme en riant.
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