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SNCF : Bordeaux à 2 heures de Paris, c'est ce week-end

Lancement officiel, ce week-end, des nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) entre Paris et Bordeaux et Paris et Rennes.

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La nouvelle ligne LGV Paris-Bordeaux, le 29 juin 2017. (MAXPPP)

Après cinq ans de travaux, Emmanuel Macron inaugure samedi 1er juillet l'une des deux nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) de la SNCF. Le chef de l'Etat prendra le train Paris-Rennes. Les premiers passagers devront, eux, attendre dimanche, 8h52, pour monter à bord.

Avec cette deux nouvelles LGV, une partie du Sud-Ouest et de la Bretagne seront bientôt plus proches de Paris. Alors qu'auparavant, il fallait mettre 3h14 pour faire Paris-Bordeaux, le temps de parcours est désormais de 2h04. Entre Paris et Rennes, on passe de 2h04 à 1h25. Sur les deux lignes, la SNCF table sur 62 allers-retours quotidiens. De quoi inciter davantage de voyageurs à emprunter le train au détriment de l'avion, notamment.

Un déficit de 90 millions d'euros

Plus d'1 million de réservations ont déjà été faites, selon la SNCF. "C'est une hausse très, très forte, indique Rachel Picard, directrice générale de Voyages-SNCF. C'est en moyenne sur tout l'Atlantique, une hausse de 25% et sur Paris-Bordeaux en particulier, une hausse de 50%." La SNCF se montre ambitieuse et espère 4 millions de passagers supplémentaires par an. 

Cette augmentation des réservations est nécessaire pour éviter à l'entreprise ferroviaire publique française de perdre trop d'argent. En effet, le nouveau tronçon de LGV entre Tours et Bordeaux a été construit dans le cadre d'un partenariat public-privé avec le consortium Liséa. Ce dernier va donc se rembourser sur le prix des péages demandé à chaque train qui emprunte la ligne.

C'est vrai qu'au début, cette ligne n'est pas rentable parce que, pour la construire, il a fallu emprunter.

Guillaume Pépy, le président de la SNCF

à franceinfo

Pour la SNCF, le déficit estimé s'élève à 90 millions d'euros. "Ceux qui ont emprunté ont mis des péages qui sont assez élevés. Donc, au début, effectivement, ça se traduit par une perte dans les comptes de la SNCF, reconnaît Guillaume Pépy, le président de la SNCF. Mais ce qu'on espère, c'est que ça va être un tel succès commercial qu'on va atteindre l'équilibre."

Des trains flambants neufs

La SNCF mise non seulement sur la fréquence mais aussi sur la qualité de service. Son offre inOui sera d'ailleurs lancée sur la ligne Paris-Bordeaux. "On a acheté 55 trains neufs à Alstom qui seront mis en service progressivement et bientôt, tous les trains entre Bordeaux et Paris et Toulouse et Paris seront des trains entièrement neufs, poursuit Guillaume Pépy. Avec le wi-fi, des portes d'embarquement en gare pour qu'on puisse faire le contrôle sur le quai et puis avec un personnel de bord, des contrôleurs et des contrôleuses, qui pourront avoir plus de temps à consacrer aux clients." 

On a acheté 55 trains neufs à Alstom qui vont être mis en service progressivement.

Guillaume Pépy, président de la SNCF

à franceinfo

Reste maintenant à savoir si la LGV sera prolongée un jour vers le sud, entre Bordeaux et Toulouse, comme le souhaitent les élus toulousains. Le gouvernement n'a pas encore tranché sur ce point. 

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