Petites lignes SNCF : quand le train ne passe plus
Les petites lignes régionales de train disparaissent les unes après les autres. Mardi 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé vouloir relancer l'activité ferroviaire nécessaire à la vie des communes, dans lesquelles les habitants se retrouvent parfois sans aucun moyen de transport.
A Chabanais (Charente), les 1 700 habitants rêvent de pouvoir reprendre le train à deux pas de chez eux comme avant. La végétation a envahi la gare désertée depuis deux ans. La ligne SNCF, en très mauvais état, a été coupée sur la moitié du tronçon. Sans permis, sans voiture, ou trop âgés pour conduire, tout est devenu compliqué pour une partie des habitants. "Je ne vais pas en ville, je ne peux pas aller vers la culture et me divertir", explique une habitante interrogée. Les travaux de rénovation de la ligne coûteraient plus de 100 millions d'euros, mais encore faut-il trouver les financements. La région Nouvelle-Aquitaine ne compte pas assumer entièrement ces travaux. Elle dépense déjà 300 millions d'euros par an pour faire fonctionner les TER.
9 137 kilomètres de petites lignes en Métropole
Les petites lignes comme celle de Chabanais constituent près d'1/3 du réseau ferroviaire français et transportent des voyageurs sur 9137 kilomètres à travers la Métropole. "Elles sont souvent à voie unique et non-électrifiées. Leur présence varie beaucoup en fonction de la région. Par exemple, dans les Hauts-de-France, elles représentent 22% des lignes contre 54% en Occitanie", note la journaliste Dorothée Lachau sur le plateau du 13 Heures. Les voies sont globalement usées, elles ont en moyenne plus de 40 ans. "Surtout, elles souffrent d'un manque cruel d'investissements ces dernières années. Le résultat est là : nombre d'entre elles fonctionnent à vitesse très réduite voire sont inutilisables à certaines périodes", indique Dorothée Lachau.
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