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L'ouverture à la concurrence du rail doit être "régulée et progressive"

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Article rédigé par France 3
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L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre débattent dans le Soir 3 ce mardi 3 avril de l'ouverture à la concurrence du rail.

L'ouverture à la concurrence du rail est "une très mauvaise idée. On a ouvert la concurrence au fret en France et on a détruit le fret alors que ça pollue moins", assène Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

"C'est une bonne idée. Si on ouvre la concurrence de manière régulée et progressive, on favorise l'innovation, l'émergence de nouveaux services, l'efficience. On l'a vu dans les télécoms. La concurrence est un aiguillon pour faire bouger les entreprises", estime Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.

D'abord taxer le transport routier

La France prévoit 2020 pour les TGV et 2023 pour les TER. "Le calendrier a déjà été rallongé. Il faut se préparer maintenant", pense le journaliste. "Le secteur ferroviaire est concurrencé déloyalement par la route. Le gouvernement devrait commencer par taxer davantage le transport routier qui pollue et détruit les routes", lance Christophe Ramaux, enseignant à la Sorbonne.

Sur le statut des cheminots, "il faut des règles de concurrence homogènes, ça veut dire des règles de branche assez favorables", affirme Étienne Lefebvre.

"Si la SNCF est transformée en société anonyme, à terme, elle sera privatisée", certifie Christophe Ramaux. "Elle va rester 100% public donc c'est un procès d'intention", tempère Étienne Lefebvre.

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