Les grèves peuvent-elles avoir un impact sur les décisions des gouvernements ? Oui. "Prenons deux exemples : tout d'abord, on a tous en tête celui de 1995 (...) 2 millions de personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre la reforme des retraites, des régimes spéciaux ou encore de la fonction publique : les transports étaient complètement à l'arrêt : trois semaines sans train, ni métro. Forcément, le gouvernement a fini par céder", explique la journaliste Camille Guttin sur le plateau du 20 Heures.Ce qui compte : l'ampleur et la durée de la mobilisationAutre exemple : "En 2006, ce qu'on appelle le CPE : le contrat de première embauche, imaginé par Dominique de Villepin. Alors là, encore une fois, c'est les jeunes qui ont été le fer de lance : trois mois de contestation, des manifestations un peu partout. Le CPE a finalement été abandonné", rappelle la journaliste. Mais le contexte aujourd'hui est très différent. "En 1995, la réforme voulue par Jacques Chirac était aux antipodes de ce qu'il avait promis dans sa campagne électorale six mois plus tôt", précise Camille Guttin. Jeudi prochain une chose restera importante : l'ampleur de la mobilisation et sa durée.