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SNCF : le PDG Guillaume Pepy anticipe "des lignes fermées" pendant la grève

Le PDG de la SNCF invite les Français à "être lucides", avant le début de la mobilisation. "Il ne sera pas raisonnable de venir dans une gare si votre train n'est pas confirmé", explique-t-il dans le "JDD".

Article rédigé par franceinfo
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Le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, lors d'une conférence de presse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 27 février 2018. (ERIC PIERMONT / AFP)

Guillaume Pepy a prévenu qu'il y aurait "des lignes fermées" en raison de la grève qui commence lundi 2 avril dans la soirée. "S'il manque des aiguilleurs, la loi ne nous permettant pas d'en réquisitionner, a justifié le PDG de la SNCF, dans un entretien publié dans le Journal du dimanche. Sur les grandes lignes, les trains annoncés la veille à 17 heures seront garantis. "Nous enverrons un mail ou un SMS à toutes les personnes qui ont une réservation pour confirmer ou infirmer la circulation de leur train la veille à partir de 17 heures."

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Le PDG de la SNCF a par ailleurs invité les Français à "être lucides" et leur conseille de renoncer au train à partir de 19 heures, lundi.

Nous avons dit et répété qu'il y aurait très peu de trains du 2 avril au soir au 5 avril au matin. Il ne sera donc pas raisonnable de venir dans une gare si votre train n'est pas confirmé. C'est pour cela que l'on a fermé les réservations pour les jours de grève. Lorsque l'on y verra plus clair on pourra en rouvrir certaines.

Guillaume Pepy, PDG de la SNCF

dans le "Journal du dimanche"

La CGT (1er syndicat du groupe), l'Unsa (2e) et la CFDT (4e) ont appelé les cheminots à faire grève de lundi à 19 heures jusqu'à 8 heures, jeudi. C'est le premier des préavis de deux jours de grève sur cinq qu'ils pourraient déposer jusqu'à fin juin pour contrer la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement. SUD Rail (3e syndicat) a déposé de son côté un préavis de grève illimitée, reconductible par 24 heures, qui débutera à lundi à 20 heures.

Cette succession de grèves va entraîner des difficultés logistiques, ajoute Guillaume Pepy. "Trois jours après la reprise du trafic, une nouvelle séquence de grève démarrera. Cela va désorganiser complètement la production, explique le PDG de la SNCF. Exemple : si l'entretien technique d'un train ne peut être fait à cause de la grève, il ne pourra plus rouler. Et nous finirons par manquer de matériel."

La ministre "déplore une grève très pénalisante"

De son côté, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, hausse le ton. "Je le dis clairement, personne ne peut comprendre que les syndicats de cheminots engagent une grève longue et pénalisante alors que le gouvernement est dans le dialogue", lance-t-elle dans un entretien au Parisien.

Je déplore franchement cette grève très pénalisante pour les voyageurs. Il est incompréhensible que les syndicats restent dans une posture de blocage qui n'est pas justifiée alors que nous apportons des réponses aux cheminots.

Elisabeth Borne, ministre des Transports

dans "Le Parisien"

La ministre rappelle qu'"il n'a jamais été question de passer en force". Elle souligne également que les concertations ne sont qu'à "mi-chemin et que nous démarrons la semaine prochaine le débat parlementaire".

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