Indemnité inflation : les coulisses d’une décision
Le gouvernement a décidé de mettre en place une indemnité inflation de 100 euros pour permettre à de nombreux Français de s’en sortir, notamment face à la hausse des prix des carburants. Une mesure qui a été longuement discutée, les ministres étaient divisés sur la question.
Le gouvernement a voulu réagir face à la gronde qui montait chez les Français, notamment en raison de la hausse des prix des carburants. Jeudi 21 octobre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’instauration d’une indemnité inflation de 100 euros pour les Français gagnant moins de 2 000 euros net par mois. "C’est cher, mais toujours moins qu’une baisse des taxes carburant", reconnaissait-on à Matignon lors des discussions. Un conseiller ministériel confie à France Télévisions que "personne n’a jamais été convaincu" par cette mesure. "On a toujours voulu privilégier ceux qui travaillent", ajoute-t-il.
"C’était compliqué de ne pas intégrer les retraités"
Un ministre estime qu’en liant cette prime "uniquement au carburant, ça donne l’impression que l’État doit systématiquement compenser la moindre hausse." Un proche de Bruno Le Maire affirme que le ministre de l’Économie a reçu un appel du Premier ministre pour lui souligner que "c’était compliqué de ne pas intégrer les retraités" dans cette aide. "Ça change de fait le sens politique de la mesure", estime ce proche. Au total, l’indemnité inflation coûtera 3,8 milliards d’euros à l’État. "Si ça ne tenait qu’à moi, on n’aurait rien fait : ça coûte un pognon de dingue pour un bénéfice politique nul", juge un ministre.
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