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Pénurie de carburant : Force ouvrière rejoint la grève "parce que les réquisitions sont inacceptables"

Le secrétaire général du syndicat assure qu'il participera aux discussions avec la direction de TotalEnergies si celle-ci "ouvre la table des négociations sans contrepartie".

Article rédigé par franceinfo
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Un drapeau du syndicat Force ouvrière flotte devant l'usine  ExxonMobil de Port-Jerôme-sur-Seine (Seine-Maritime), le 5 octobre 2022. (LOU BENOIST / AFP)

Le syndicat Force Ouvrière rejoint le mouvement de grève mené dans les raffineries et dépôts de carburants chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil "parce que les réquisitions, ce n'est pas acceptable", explique jeudi 13 octobre sur franceinfo Frédéric Souillot, secrétaire général de FO. Il rappelle que "le droit de grève est constitutionnel" et dénonce la décision prise par le gouvernement de réquisitionner des personnels en grève dans les dépôts du groupe Esso-ExxonMobil. Force Ouvrière s'est rapproché d'un cabinet d'avocat, précise Frédéric Souillot, et entend aller "en référé heure par heure pour faire cesser ces réquisitions".

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Frédéric Souillot pointe du doigt les propos tenus par Emmanuel Macron mercredi soir sur France 2. Le président de la République en appelait à la "responsabilité" de la CGT. Le secrétaire général de Force Ouvrière -  quatrième syndicat parmi les salariés du raffinage chez TotalEnergies - dénonce la position prise par le chef de l'État de mettre "en avant le dialogue social", alors que selon Frédéric Souillot, "il pensait il y a encore deux semaines passer en force le projet de loi de finances de la Sécurité sociale et sa réforme des retraites". Le syndicaliste rappelle que la grève dure depuis "seize jours" : "C'est aujourd'hui, parce qu'il y a pénurie de carburant que le gouvernement s'en émeut".

Le secrétaire général de Force Ouvrière assure qu'il participera aux négociations salariales chez TotalEnergies si la direction "ouvre la table des négociations sans contrepartie"."La grève n'est pas un but", assure Frédéric Souillotmais mais "le rapport de force" possible pour les salariés.

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