Grève TotalEnergies : la CFE-CGC juge "maladroite la stigmatisation" de la CGT par Emmanuel Macron
François Hommeril, le président de la CFE-CGC, répond aux critiques émises notamment par Emmanuel Macron, qui en appelait mercredi soir sur France 2 à la "responsabilité" de la CGT.
Alors que la grève se poursuit dans les raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, le président de la CFE-CGC François Hommeril appelle jeudi 13 octobre sur franceinfo les directions d'entreprises à comprendre "qu'elles ne peuvent pas en permanence appliquer la politique de l'autruche et attendre que le conflit arrive pour ouvrir des négociations intelligentes et respectueuses". François Hommeril répond aux critiques émises notamment par Emmanuel Macron, qui en appelait mercredi soir sur France 2 à la "responsabilité" de la CGT. "C'est maladroit de stigmatiser une organisation syndicale", juge le président de la CFE-CGC.
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François Hommeril estime qu'il "faut revenir à la racine du problème et ne pas se tromper quand il s'agit d'attribuer des responsabilités". Selon lui, ce conflit social n'est pas nécessairement "une question de caractéristique d'un syndicat qui serait pour ou contre par nature, c'est une question de circonstances". Le président de la CFE-CGC assure ainsi que "le climat social n'est pas bon" chez TotalEnergies. Il dénonce notamment "la priorité qu'il y a eu pour le patron de TotalÉnergies de d'abord rémunérer ses actionnaires, de racheter des actions".
DIRECT - Pénurie de carburant ➡️ "Le climat social n’est pas bon chez Total, la DRH n’est pas au niveau. Il faut remettre les choses dans l’ordre. Il faut que la direction accepte de négocier. Personne ne comprend son attitude”, fustige François Hommeril. pic.twitter.com/GDMQCJgS6d
— franceinfo (@franceinfo) October 13, 2022
Interrogé sur le lancement des réquisitions de salariés chez Esso-ExxonMobil annoncé pa le ministère de la Transition écologique mercredi, François Hommeril se demande si la décision "est justifiée et si sur le plan juridique c'était le moyen par lequel il fallait agir". "Est-ce qu'il n'y a pas des méthodes plus adaptées pour sortir du conflit ?", interroge-t-il. De son côté Philippe Martinez, le leader de la CGT, a annoncé le dépôt d'un référé contre les réquisitions chez Esso-ExxonMobil.
La CGT, qui a lancé la grève le 27 septembre chez TotalEnergies, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe.
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