Carburant : faut-il craindre une pénurie ?
Faut-il craindre une pénurie de carburant dans les stations-service ? Après deux jours de grève ce week-end, les transporteurs de matières dangereuses prévoient d'intensifier leur mouvement.
Dans une station-service d'Argenteuil (Val-d'Oise), plus une seule goutte d'essence. Les pompes sont hors service et mettent les automobilistes dans l'embarras. "J'ai un magasin, il faut que j'aille l'ouvrir, et ça devient très compliqué quand on se retrouve coincé", explique l'une d'entre eux. Seules quelques dizaines de pompes à essence sur les 12 000 que compte l'Hexagone sont impactées. La raison : la grève des transporteurs de matières dangereuses initiée par la CGT. Au dépôt de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), des syndicalistes filtrent l'entrée du site depuis trois jours. Ils réclament un meilleur statut.
10 euros de l'heure
"On fait une revendication, car on aimerait être payé à la juste valeur de ce qu'on fait et du produit que l'on transporte. Aujourd'hui, on est payé 10 euros de l'heure et on n'a pas de prime de risque", indique un conducteur. Le blocage se concentre essentiellement en Ile-de-France où six dépôts sur neuf sont paralysés. Pour le moment, pas d'inquiétude face à une possible pénurie d'essence. "En France il y a 200 dépôts, c'est quelque chose qui est circonscrit à la région parisienne et on met tout en oeuvre pour que la situation revienne à la normale", précise Francis Duseux, président de l'union française des industries pétrolières. La grève des transporteurs pourrait s'intensifier dans les jours à venir. Pour l'instant, aucune discussion n'a lieu entre la CGT et les organisations patronales.
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