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Le rassemblement des "gilets jaunes" ce samedi à Paris dans "un brouillard absolu", déplore le syndicat Unité SGP Police FO

Le syndicat craint pour la sécurité d'un rassemblement où beaucoup de participants ne seront pas habitués à manifester.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un cordon de CRS entoure des "gilets jaunes" à Paris le 17 novembre 2018 (IAN LANGSDON / MAXPPP)

Le rassemblement des "gilets jaunes" organisé ce samedi à Paris, où 30 000 manifestants sont attendus dans la capitale est dans "un brouillard absolu", a déploré vendredi 23 novembre sur franceinfo Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO. "C'est une manifestation d'initiative citoyenne et sans déclarant officiel, en tout cas pour la place de la Concorde où certains gilets jaunes veulent converger", a-t-elle ajouté. En revanche, il y a deux déclarants pour le Champ-de-Mars, lieu officiel du rassemblement.

Des craintes pour la sécurité

La syndicaliste a exprimé ses doutes : "La particularité du dispositif de demain, ça va être d'interdire l'accès à la place de la Concorde aux manifestants, et également l'ensemble de la zone de l'Élysée, de l'espace présidentiel à l'ensemble des Champs", avant d'énuméré : "Il y a également la Madeleine, le Sénat, l'Assemblée nationale, les places de la Nation et de la République, qui sont des lieux de convergence habituels lors des manifestations".

Il y a la grande question des "Black Blocs". [...] La direction du renseignement a émis une note, on attend plusieurs centaines de casseurs

Linda Kebbab

à franceinfo

Ce mouvement d'initiative populaire est atypique reconnaît la déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO . "Quand on a un cortège uni, habituel, par exemple associatif, politique, revendicatif, on a toujours des déclarants habitués à ce type de manifestation et des services d'ordre avec lesquels on est en contact, nous, les services de police, ça ne se fait jamais à l'aveugle et sans contact", explique Linda Kebbab.

D'après elle, ces manifestants sont peu habitués aux "codes" de la manifestation. "Le souci, ça va être en matière de maintien de l'ordre. Quand les CRS vont devoir intervenir sur les zones, ils vont avoir à faire à des gens qui n'ont pas l'habitude de manifester, les sommations des CRS risquent de ne pas être entendues par ces manifestants qui ne sont pas habitués aux interventions de police", redoute la syndicaliste.

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