Les voyages en car, un secteur fragile
Après être parties sur les chapeaux de roue à l’été 2015, les entreprises de voyages en car, avec un modèle économique basé sur des prix cassés, ont rapidement montré des fragilités.
Depuis quatre ans, le secteur du transport en car low cost subit des turbulences. Le groupe écossais Megabus a été racheté par le géant allemand Flixbus. L’association de sociétés française d’autocars Starshipper a été rachetée par la filiale de la SNCF Ouibus puis par Blablacar. Enfin, Isilines, le premier groupe en 2015 à dévoiler des lignes intérieures françaises a lui aussi été racheté par Flixbus. Ces rachats ne se font pas sans mal. Ils se soldent souvent par des licenciements.
Manque de rentabilité
Presque neuf millions d’usagers français ont emprunté ces bus en 2018, soit une hausse de 26% par rapport à 2017. Cette année, l’objectif est d’atteindre les 20 millions de passagers. Les voyages représentent plus de 130 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018, soit une hausse de 24% en un an. Ils ont permis la création de 2 563 emplois en décembre 2018. Le secteur a du mal à se stabiliser car l’investissement pour un car coûte 300 000 euros et que ces compagnies à bas prix ne sont pas assez rentables. En 2019, 30 561 passagers ont emprunté ces cars chaque jour pour un taux d’occupation compris entre 57 et 67% seulement.
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