La première autoroute sans barrières de péage inaugurée sur l'A79, comment ça marche ?
Dans l'Allier, à partir de ce vendredi, les automobilistes n’auront plus à s’arrêter au péage : une autoroute en "flux libre" est inaugurée. Attention ! Cela ne veut pas dire qu’elle devient gratuite.
Passer le péage sur l'autoroute sans s'arrêter ni même freiner, le rêve de tous ceux qui aiment prendre la route qui va donc se concrétiser à partir de vendredi 5 novembre dans l'Allier sur un tronçon d’autoroute de 88 kilomètres, l’ancienne N79 transformée en A79, entre Montmarault et Digoin (Saône-et-Loire). Sur cette portion, toutes les barrières ont disparu. Les véhicules passeront désormais sous des portiques dotés de caméras qui enregistreront la plaque d’immatriculation.
>> Les péages sans barrière, bonne ou mauvaise nouvelle pour les automobilistes ?
Pratique, rapide... mais pas gratuit. Pour régler son passage, la solution la plus simple reste le badge de télépéage classique, quel qu'en soit le fournisseur. Il est reconnu par les six portiques disposés tout au long du parcours et la transaction est automatique. Mais si vous n’avez pas de badge, deux autres solutions sont possibles.
"En se connectant au site internet et en saisissant la plaque d’immatriculation, on peut accéder à la liste des trajets et tout simplement régler avec sa carte bancaire."
Pierre Méau, directeur clientèle adjoint du concessionnaire, les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR)à franceinfo
On peut régler à chaque passage ou enregistrer sa plaque et CB une fois pour toutes. Dernière option, il est possible de régler en espèces ou en carte sur les 16 bornes mises à disposition dans les aires d'autoroutes.
Attention aux amendes
"Le client a 72 heures pour régler son trajet", précise Pierre Méau. Faute de quoi une amende de 90 euros viendra s'ajouter au montant du péage, et jusqu’à 37 euros sans règlement dans les 60 jours. Et nos voisins ne pourront pas y échapper, l'exploitant ayant accès au fichier des plaques d'immatriculations européennes.
Objectif de tous ces équipements : fluidifier le trafic, et pas seulement pour éviter les bouchons. "Aujourd’hui, un véhicule qui s’arrête au péage et qui redémarre va consommer plus de carburant, et donc le fait de fluidifier, de supprimer ces arrêts, va permettre à nos clients d’économiser du carburant et de l’émission de CO2", défend Pierre Méau.
Ce type d'autoroutes en "flux libre" existe depuis longtemps à l’étranger, que ce soit en Afrique, au Canda, aux États-Unis, au Chili et même en Europe, en Italie, en Suède, en Norvège ou au Portugal où la moitié des autoroutes est équipée. Le système est appelé à se généraliser dans les prochaines années. La Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef) a fait un essai sur l'échangeur de Boulay-Moselle, sur l'autoroute A4. L'autoroute de Normandie est la suivante sur la liste, sur l’A13 et l’A14, entre la mi-2024 et la mi-2025. Suivra l'Autoroute blanche (A40) en Haute-Savoie que la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) entend convertir "à moyen terme". Et toutes les nouvelles autoroutes suivront ce modèle comme la future A69 entre Toulouse et Castres, assure Pierre Méau.
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