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Vidéo Avec un téléphone connecté, un citoyen devient "journaliste reporter" lors des manifestations des "gilets jaunes"

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Ce samedi de janvier 2019, alors que BFM TV fait son édition spéciale, un "citoyen-reporter" aborde les "gilets jaunes" avec une autre méthode. "Complément d'enquête" a suivi Gabin Formont, le fondateur du média Facebook "Vécu", dans sa couverture d'une manifestation.

Un samedi de manifestation des "gilets jaunes" dans la capitale. Un "citoyen-reporter", muni d'un simple téléphone connecté en 4G, fait son "Facebook live" habituel. Gabin Formont est le fondateur de "Vécu", un média amateur dédié au mouvement. Sur Facebook, il compte plus de 50 000 abonnés. Un public méfiant, qui conteste la moindre information donnée par les chaînes de télé. Notamment le nombre de manifestants.    

Diffusion en temps réel

Contrairement aux journalistes de BFM TV, Gabin n'a pas besoin de se cacher pour faire ses interviews. Tous ses échanges et rencontres sont diffusés en temps réel, sans coupe ni montage. Son public peut même commenter en direct, grâce à des bulles à l'écran. Une façon pour lui de lutter contre ce que beaucoup, ici, appellent la "désinformation des grands médias".

Et ce n'est pas ceux à qui il donne la parole ce jour-là qui les défendront… L'un d'eux pense notamment si l'on est passé de 85% d'opinions favorables au mouvement à 50%, c'est que "les journalistes font mal leur travail, ils informent mal les gens". 

Subjectivité assumée

Sur le traitement des images de casseurs aussi, Gabin tient à se démarquer des médias traditionnels. Lorsque des heurts éclatent près des Invalides, il ne s'attarde pas. "Quand il y a de la violence en face de moi, forcément, je la couvre, mais sinon, je ne cours pas après. Les chaînes de télé s'en occupent !" Finalement, encouragé par des commentaires sur son live, il fait demi-tour.

Embusqué derrière un poteau pour ne pas se "prendre un Flash-Ball dans la tronche", Gabin capte les tensions et les jets de canettes. Et assume sa subjectivité. "Un journaliste, quand il fait un sujet, il a forcément son parti pris à lui. Nous, on est plutôt du côté des gilets jaunes. Forcément, puisqu'on fait partie des citoyens…", explique-t-il, assurant essayer, avec son équipe de bénévoles, de "ne pas raconter n'importe quoi".

Extrait de "Médias menteurs !", un reportage de "Complément d'enquête" diffusé le 14 février 2019.

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