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Petites phrases de Macron : "J'essaie de faire toujours très attention à la façon dont je m'exprime", dit Edouard Philippe

Le Premier ministre a réagi à la petite phrase du président de la République, qui avait conseillé à un chômeur de "traverser la rue" pour "trouver du travail".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Edouard Philippe quitte l'Elysée à Paris, le 13 février 2019. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Edouard Philippe tourne plusieurs fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Invité de l'émission "La Grande explication" sur  LCI et RTL, mercredi 13 février, le Premier ministre a marqué sa différence avec Emmanuel Macron sur son usage de la parole, déclarant faire pour sa part "toujours très attention à la façon" dont il s'exprime. Il réagissait au témoignage d'une ancienne chômeuse de longue durée, qui s'est dite "choquée" par la petite phrase d'Emmanuel Macron lorsque celui-ci avait enjoint un chômeur en septembre à l'Elysée à "traverser la rue" pour "trouver du travail".

"Je comprends très bien que cette expression vous ait choquée", a répondu Edouard Philippe. "Vous avez remarqué que moi, j'essaie de faire toujours très attention à la façon dont je m'exprime, parce que je sais qu'une phrase qui n'est pas forcément scandaleuse prononcée à un endroit, (...) peut donner ensuite quelque chose qui est évidemment choquant, parce qu'on va dire : 'Mais il a dit ça de tout le monde pour tous les problèmes'".

"Parfois on fait des caricatures"

Le Premier ministre a dit "comprendre très bien que ce soit difficile de retrouver un emploi". Il a néanmoins expliqué les propos d'Emmanuel Macron : "Peut-être dans le cas du jeune homme qui se trouvait en face du président de la République à cet endroit-là, on avait quelqu'un qui était formé, jeune, et le président a voulu dire : 'En ce moment il y a des créations d'emplois, on doit pouvoir trouver un emploi'."

Interpellé par des maires le 15 janvier, Emmanuel Macron était lui-même revenu sur la petite phrase, souvent citée par ses opposants et les "gilets jaunes" comme exemple d'arrogance et de déconnexion. "Parfois on fait des caricatures, en pensant que ce qu'on dit un moment à quelqu'un, de bonne foi, ce serait un message vers tous les Français", avait-il regretté.

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