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Manifestante blessée à Nice : "Une plainte pour subornation de témoins" a été déposée, assure son avocat

L'avocat de la manifestante, Arié Alimi, annonce que des plaintes ont été déposées lundi à l'encontre de la police et du préfet des Alpes-Maritimes, après la blessure de la manifestante de 73 ans.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Geneviève Legay, lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Nice le 23 mars 2019, avant la charge lors de laquelle elle a été blessée. (ROLAND MACRI / MAXPPP)

Des plaintes visant la police et le préfet des Alpes-Maritimes ont été déposées lundi 25 mars après la blessure d'une altermondialiste de 73 ans, qui a violemment chuté samedi à Nice lors d'une charge des forces de l'ordre alors qu'elle manifestait dans un périmètre interdit. "Une autre plainte a été déposée pour subornation de témoins", a expliqué sur franceinfo Arié Alimi, avocat de la famille de Geneviève Legay.

"Le lendemain des faits, alors que Geneviève Legay était dans un état particulièrement grave, plusieurs fois les policiers sont venus. Elle a indiqué à ses filles qu'une policière avait essayé de lui faire dire qu'il s'agissait d'un caméraman à côté d'elle qui l'avait poussée."

Son état s'est amélioré, mais son avocat "trouve particulièrement indigne que les fonctionnaires de police, y compris dans le cadre d'une réquisition judiciaire, viennent le lendemain ou le surlendemain alors qu'une personne est alitée pour essayer de lui faire dire des choses et essayer de protéger leurs collègues".

Le procureur évoque lui aussi "un journaliste"

Sur les vidéos, le procureur a identifié trois personnes qui auraient pu pousser Geneviève Legay. Selon lui, ce ne sont pas les forces de l'ordre qui l'ont poussée, mais un journaliste. "Malheureusement, les journalistes ont souvent bon dos. Moi, j'ai vu une vidéo qui est assez explicite, je ne sais pas s'il dispose de cette vidéo où l'on voit quelqu'un des forces de sécurité pousser Geneviève Legay. Je l'engage à récupérer cette vidéo et à entendre cette personne des forces de sécurité et à faire attention à sa communication qui est reprise par Emmanuel Macron. (...)

Maintenant, une enquête préliminaire va être ouverte, en tout cas je l'espère, par monsieur le procureur de la République, et la vidéo ou les vidéos qui ont déjà été communiquées dans la presse vont probablement être versées et utilisées afin qu'on ait toute la vérité."

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