Loi d'orientation des mobilités : certaines mesures peuvent-elles parler aux "gilets jaunes" ?
La loi d'orientation des mobilités est présentée lundi en conseil des ministres.
Y a-t-il des mesures qui pourraient parler aux "gilets jaunes", dans la loi d'orientation des mobilités présentée lundi 26 novembre en conseil des ministres ? Peut-être pas directement : le projet de loi veut en effet surtout offrir des alternatives à la voiture individuelle. Il comporte quand même une carotte: le versement d'un forfait annuel de 400 euros aux salariés qui vont au travail en vélo ou en covoiturage, même si les entreprises n'y seront pas obligées.
Le dispositif restera facultatif mais avec exonérations de charges en contrepartie. En Belgique, où ce type de forfait existe, environ 80% des entreprises y ont souscrit selon le ministère des Transports. Les systèmes de co-voiturage et d'auto partage seront aussi encouragés et pourront être subventionnés dans les zones rurales ou péri urbaines mal desservies par les transports en commun.
Un effort budgétaire pour la route, mais aussi pour le rail
Le gouvernement dégaine également un vaste plan de désenclavement routier d'1 milliard d'euros sur 10 ans, avec de gros travaux à venir dans le Cantal ou en Lozère, notamment. Gros bonus aussi pour la rénovation du réseau ferroviaire, dont le budget augmentera d'environ 50%.
Autre mesure, déjà promise par Emmanuel Macron et qui sera détailléé début 2019 : la réforme du permis de conduire, afin de réduire le coût et les délais d'obtention. Aucune carte grise ne sera en revanche créée pour les vélos, contrairement aux rumeurs sur les réseaux sociaux, mais ils auront bientôt une petite plaque d'identification afin d'améliorer la lutte contre les vols. Enfin, plus anecdotique, les trottinettes électriques seront bannies des trottoirs et obligées de circuler sur la chaussée.
Reste une autre mesure, potentiellement plus polémique : la possibilité pour les grandes villes d'instaurer des zones à faibles émissions, interdites aux véhicules les plus polluants. Une quinzaine d'entre elles auraient manifesté leur intérêt et de premières expérimentations pourraient débuter d'ici 2020.
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