Les garants du grand débat national sont "une instance collégiale, indépendante du gouvernement, strictement bénévole" souligne Nadia Bellaoui
La secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, Nadia Bellaoui, garante du grand débat national a expliqué, mercredi sur franceinfo, que les cinq garants désignés veilleront au bon déroulement du dispositif.
Les cinq garants désignés pour garantir l'"indépendance" du grand débat ont affirmé, mardi 22 janvier, vouloir créer les conditions d'un débat pluraliste et transparent et s'assurer de "la neutralité stricte" des synthèses qui en seront faites. Parmi eux, Nadia Bellaoui, garante du grand débat national. La secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement s'est expliquée sur franceinfo, mercredi 23 janvier.
franceinfo : Craignez-vous des critiques ?
Nadia Bellaoui : Nous nous attendons à être extrêmement vigilants sur l'ensemble du dispositif à la fois le déroulement du débat, la remontée des constats et des propositions qui vont être formulés et la réalisation de la synthèse. Nous sommes une instance collégiale, indépendante du gouvernement, strictement bénévole. Il n'y a pas un euro de rémunération. Il n'y a rien d'autre en jeu que la volonté de faire respecter des principes de transparence, de pluralisme, d'ouverture à tous, de respect de la parole de chacun.
Certains "gilets jaunes" estiment que ce débat est truqué. Que répondez-vous ?
Le grand débat est inédit. Il commence tout juste et vous pouvez compter sur notre détermination au sein du collège des garants à formuler des propositions, des recommandations, au fur et à mesure chaque jour pour améliorer le processus. Nous les rendrons publiques systématiquement, qu'elles soient positives ou négatives, et nous rendrons publique également la manière dont le gouvernement qui est l'organisateur va prendre en compte, ou pas, ces recommandations.
Est-ce vous, les garants, qui allez synthétiser toutes les propositions ?
Pas du tout. La synthèse comme l'ensemble des étapes de ce grand débat appartient au gouvernement qui organise. Nous, nous observons ce qui se passe et nous faisons des recommandations, réactives, permanentes pour que le processus soit amélioré. Concrètement c'est un prestataire qui va être choisi [pour faire la synthèse], on ne le connaît pas encore. On donnera un avis et on espère être suivis. Chaque parole doit être entendue, il ne s'agit pas d'un sondage. Ce débat doit être utile à toute la société, pas seulement au gouvernement.
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