"Le grand débat national aura une vertu d'apaisement", assure Gilles Le Gendre
Gilles Le Gendre, chef de file des députés LREM, croit aux vertus du grand débat et assure que "les Français ont envie d'y participer".
"Je suis sûr que le débat national aura une vertu d'apaisement et permettra d'orienter notre politique à son issue", estime lundi 21 janvier sur France Inter, Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale.
Interrogé par un auditeur exprimant son doute sur l'intérêt du grand débat, Gilles Le Gendre lui a répondu qu'il avait "absolument le droit de ne pas y croire" mais que "la majorité des Français [lui] donnera tort : même quand ils sont opposés à notre politique, même s'ils la critiquent, même s'ils sont sceptiques quant au résultat du grand débat, ils ont envie d'y participer".
"On ne change pas de cap dans le sens où on n'arrêtera pas les réformes, et on ne changera pas de rythme. En revanche nous ajusterons les réformes (...), assure Gilles Le Gendre. Il y aura des réponses institutionnelles à porter à la fin du grand débat."
"A travers les élus, le président parle à tout le monde"
Les deux échanges de la semaine dernière entre le président de la République et les maires n'étaient-ils pas trop formatés ? Emmanuel Macron ne doit-il pas aussi débattre avec les Français, les infirmières, les enseignants ? Pour Gilles Le Gendre, "à travers les élus, le président parle à tout le monde. Le grand débat national ce n'est pas un grand débat avec les 'gilets jaunes', c'est un grand débat avec les Français, c'est un grand débat entre les Français qui doivent discuter de leur futur, de leurs problèmes de façon à ce que nous soyons en mesure d'y apporter des solutions".
"Il n'y a aucun tabou que le président puisse parler" avec des "gilets jaunes", mais "il avance en pionnier, il amorce la pompe et ça marche. Quand vous libérez la parole dans quelque communauté humaine que ce soit, vous enclenchez un mouvement irrépressible", a estimé le député de Paris.
Violences policières : ne pas tomber dans "la caricature"
Malgré le grand débat national, la mobilisation des "gilets jaunes" se poursuit ses mobilisations, comme samedi dernier. Pour Gilles Le Gendre, cette mobilisation est "modeste". "85 000 personnes sur toute la France, c'est peu. Surtout, le fait important c'est que la violence recule. Nous n'empêcherons jamais les 'gilets jaunes' de se réunir, de se parler, de manifester s'ils le souhaitent, en revanche la violence, elle, est inacceptable."
"Il faut, face à la violence déployée par les casseurs, que les policiers puissent se défendre", défend Gilles Le Gendre, qui invite à ne pas "sombrer dans la caricature concernant les violences policières" contre les "gilets jaunes", estimant que les forces de l'ordre ont réussi "au maximum à limiter les victimes humaines" dans des "conditions inouïes". "Oui, il y a eu des blessures très graves" et les violences "ont été dénoncées quand il y avait des excès, mais ne sombrons pas dans la caricature", conclut-il.
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