"Il y en a pour des milliers d'euros, c'est désastreux" : au lendemain de la manifestation des "gilets jaunes" sur les Champs-Elysées
Vitrines brisées, pavés déchaussés, grue incendiée... La mobilisation des "gilets jaunes", à laquelle se sont joints des casseurs samedi sur les Champs-Elysées a fait de lourds dégâts.
Au lendemain du rassemblement des "gilets jaunes" à Paris, les manifestants sont partis, les casseurs ont levé le camp, les commerces ont rouvert, les touristes sont revenus mais les Champs-Elysées portent encore les traces des heurts de la veille. Pavés déchaussés ou encore vitrines brisées, l'heure est désormais au nettoyage.
Par endroits, ça sent encore le brûlé. La faute aux incendies déclenchés samedi : une cabane de chantier a été calcinée, tout comme une grue de chantier, au grand dam de son propriétaire, Pierre. "La machine est immobilisée et le grutier n'a pas de travail pendant six mois. Je suis en colère, je ne comprends absolument pas ce qui s'est passé. Personne ne nous a prévenus, on ne nous a jamais dit qu'il fallait enlever le matériel. Les autorités n'ont pas communiqué. Là on parle en centaines de milliers d'euros de dégâts", se désole-t-il.
Parmi les autres dégâts répertoriés, la façade du magasin Louis Vuitton qui a été taguée, mais aussi la terrasse du café George V qui est partie en fumée. Des feus de signalisation sont étendus par terre. Quant aux vitrines brisées, elles se comptent par dizaines.
Rodrigo est serveur au Café Di Roma, il décrit les réparations à effectuer : "Ils sont en train de réparer les vitres. Il y en a pour des milliers d'euros. C'est désastreux, c'est dommage. Je peux comprendre la colère des gens mais il y a toujours des groupes de minorités qui par leurs actes masquent le vrai fond du mouvement des 'gilets jaunes'", déplore le serveur. Un constat partagé par un autre passant qui juge le spectacle "désolant" en observant les dégâts. Plus loin, un éboueur arrivé sur place à 6 heures du matin ramasse des ordures et de la ferraille. "Ce n'est pas le tout de manifester et de tout casser mais après ils ne voient pas qui nettoie, c'est ça le problème", souffle-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.