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"Il faut tirer" : une enquête ouverte après la fuite d'une vidéo embarrassante pour la police, à Toulouse

Vendredi, la police de la ville a ouvert une "enquête administrative" sur la divulgation de cette vidéo, prise au sein du Centre de commandement et d'information de Toulouse, par un syndicat policier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des policiers à Toulouse, le 26 janvier 2019. (PABLO TUPIN  / HANS LUCAS)

"Il faut tirer" sur les émeutiers, "aligner deux-trois bastos". Ces mots, prononcés par des policiers lors du neuvième samedi de mobilisation des "gilets jaunes" à Toulouse, le 12 janvier, font polémique. Vendredi 1er février, la police de la ville a ouvert une enquête administrative sur la divulgation de cette vidéo, prise au sein du Centre de commandement et d'information de Toulouse, par un syndicat policier.

La vidéo a été publiée sur le compte Twitter du syndicat de policiers Vigi, ultra minoritaire et autrefois affilié à la CGT. On y entend plusieurs policiers réagir à chaud à des images retransmises en direct depuis la place du Capitole à Toulouse, où leurs collègues se font charger et sont frappés par des personnes portant des gilets jaunes.

"Captation illégale d'images et de sons"

L'enquête a été ouverte par la Direction départementale de la sécurité publique de Haute-Garonne, qui a confirmé une "captation illégale d'images et de sons" au sein du Centre de commandement. "La DDSP a immédiatement ouvert une enquête administrative pour violation du secret professionnel et recel, afin que toute la lumière soit faite sur ces faits", a précisé la préfecture.

"Mais putain, faut tirer, quoi !" lance une voix de femme. "Quand je te dis qu'il faut aligner deux, trois bastos", renchérit un collègue. Selon la préfecture, la scène des "policiers attaqués" a provoqué "l'émoi des personnes visionnant en direct ces images, se traduisant par des commentaires spontanés".

Toulouse constitue avec Bordeaux un des bastions du mouvement des "gilets jaunes" depuis le début du mouvement, le 17 novembre.

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