"Gilets jaunes" : "La solution à cette crise ce ne sera pas une solution sécuritaire, ça doit être une solution politique"
David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, dénonce le discours de certains organisateurs des manifestations des gilets jaunes. Selon lui, leurs méthodes entraînent inévitablement les violences comme celles de samedi.
"La solution à cette crise ce ne sera pas une solution sécuritaire, ça doit être une solution politique", a déclaré samedi 16 mars sur franceinfo David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), après une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" émaillée de violences à Paris. "Ce ne sera pas ni à la police, ni à la gendarmerie de régler la crise des "gilets jaunes"', a poursuivi David Le Bars. "Pour ce qui est des manifestations qui dégénèrent, il va falloir trouver une issue pour nous permettre à nous, forces de l'ordre, d'isoler toutes ces personnes qui viennent faire dégénérer ces manifestations."
Un échec des gilets jaunes
"Quand on regarde les images, la réponse un peu simple et sans profondeur de réflexion se serait de vous dire que oui [les forces de l'ordre ont été dépassées]. Maintenant, aujourd'hui le but n'est pas tant de savoir si c'est un échec du service d'ordre lui-même. Moi j'ai envie de dire que c'est plutôt un échec des "gilets jaunes", un échec majeur puisque ce mouvement, qui trouvait au début parmi la population française une forme de sympathie et d'adhésion, n'est plus en mesure de juguler ce qui se passe en son propre sein, explique le policier. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui on se retrouve à nouveau deux mois en arrière, avec des exactions insupportables et des agressions gravissimes sur les forces de l'ordre."
Très tôt ce samedi matin, quand j'ai regardé les premières images j'ai compris que la journée allait être terrible
David Le Barsà franceinfo
"Quand vous avez des gens qui arrivent avec des tenues significatives de ceux qui viennent là pour casser, piller, agresser, vous savez déjà quelle est la tonalité a expliqué le syndicaliste. Ensuite, vous avez des organisateurs qui ne sont pas en mesure d'accepter un minimum de règles qui consisteraient à discuter avec les pouvoir publics pour au moins donner les lieux dans lesquels ils souhaitent manifester, qui est un droit sur lequel on ne reviendra pas. Quand certaines prises de position consistent à dire qu'il n'y a que par la violence qu'on peut se faire entendre et bien on en arrive à une journée comme on l'a vu aujourd'hui", a conclu David Le Bars.
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