Cet article date de plus de cinq ans.

Deux "gilets jaunes" sont-ils morts à l'hôpital de Toulouse ?

La rumeur est démentie par le procureur de Toulouse et l'hôpital Purpan. Le cliché d'un crâne, censé prouver la véracité de cette fausse information, appartient à un artiste vidéaste blessé en marge d'une manifestation, fin mars.

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des "gilets jaunes" manifestent le 30 mars 2019 à Toulouse. (MAXPPP)

"Bonjour, une 'information' circule sur Facebook affirmant que deux 'gilets jaunes' sont morts à Toulouse. La 'preuve' apportée est une radio d'un crâne qui viendrait des infirmiers de l'hôpital Purpan. Pouvez-vous me confirmer que c'est une fausse information ?" demande Léo dans le live de franceinfo, vendredi 5 avril. 

Contactés par franceinfo, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, et le CHU de Toulouse ont assuré, mercredi 10 avril, qu'ils n'avaient connaissance d'aucun cas de "gilet jaune" mort au sein de l'hôpital toulousain. En outre, depuis le début de la mobilisation, le 17 novembre 2018, aucune victime n'est à déplorer dans l'agglomération toulousaine.

Le crâne d'un homme blessé à la tête

Un manifestant "gilet jaune" a bien été hospitalisé et plongé dans un coma artificiel, après avoir été blessé à la tête au cours de la manifestation du samedi 1er décembre à Toulouse. Mais le jeune homme, qui souffrait d'un traumatisme facial, a été sorti du coma au bout de trois semaines de soins, son œdème cérébral se résorbant, selon ses avocates. 

Quant au cliché du crâne, réalisé par imagerie médicale et supposé étayer les faits évoqués, il est apparu mercredi 3 avril en photo de profil sur le compte Facebook d'un artiste vidéaste toulousain. Selon nos informations, cette image représente bien son crâne et cet homme a été blessé à la tête en marge de la mobilisation toulousaine des "gilets jaunes" du samedi 23 mars, alors qu'il réalisait un film sur les "street medics", ces bénévoles qui soignent les blessés lors des manifestations.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.